Le 2 mars, l'année scolaire a commencé et la ville est donc remplie par des étudiants dans leurs uniformes. Surtout celles des filles sont si jolis que je suis presque triste qu'on en portait pas en République tchèque. Et même si moi, j'étudie à fond l'espagnol, j'ai pas le droit à une uniforme. Ce n'est pas juste.
Mais mon espagnol s'améliore. Toutes les expatriés connaissent sans doutes les jours qu'il se réveillent mal et qu'ils ont du mal même de dire bonjour correctement. Et puis le lendemain de ce jour quand vous vous trouvez à parler sans des problèmes avec les chiliens du politique. De toutes façons, même les jours que votre espagnol n'est pas trop courant, parlez le. Les Chiliens sont contents de ce que je dis même si je confond sans arrête la première et la troisième personne au passé ce que rend mes histoires incompréhensibles. Mais je parle leur langue maternelle et ça compte. Les Chiliens à Santiago, dans toutes les quartiers, ne sont pas trop attachés à ses origines indiens, car ces origines sont assez flou, et l'espagnol est donc vraiment leur langue. Puis vous leur faites plaisir, si vous dites qu'au début au Chili, vous n'avez rien compris. Avec fierté, ils vont vous donner un tas des exemples des expressions locales.
Ma phrase préférée, c'est "Comment t'a traité le Chili?" (Como te trataba Chile?)". Bizarrement, c'est la question courante pour demander comment ça te plaît au Chili, mais quand je l'ai entendu pour la première fois, j'ai pensé que c'est une question originale inventé par Angelica. ça allait bien avec elle. Mais c'est comme ça que les gens parlent. J'aime bien ce façon de demander, car je trouve que dans le mot "plaire", il y a beaucoup de visuel. Et puis, "ça te plaît" laisse l'objet assez passif, il est soit moche, soit joli, soit entre les deux, mais il peut rien faire avec vous et vos lunettes roses ou noires. Mais même dans les rues pousiereux de Santiago, vous pouvez dire que les gens cous traitent bien, car c'est vrai. J'aimerais ien demander les touristes à Prague: "comment vous traite Prague?". La chance que les Tchèques deviennent un peu moins fières de leur beau capital.
Le Chili nous traite bien. Les choses rentrent en ordre petit à petit. Il y a un nouveau parquet flottant dans notre appartement et il y a suffisamment de meuble sur ce parquet pour qu'on puisse vivre bien. On a un table et on a des chaises et on a un canapé. Moi, j'ai mon bureau et notre matelas est assez confortable pour qu'on ne manque pas d'un lit. Et dans le cour de notre maison, il y a Pathfinder qui nous amènera bientôt dans la montagne. Et vous savez quoi? Selon les dernières nouvelles, notre container arrivera vendredi. Les girafes respirent donc déjà la pollution de Santiago. Et les géraniums à la fenêtre fleuriront. Et les herbes que j'ai planté à notre arrivé aromatisent déjà nos plats.
On s'installe aussi dans notre vie. On a des nouveaux amis, on a trouvé des activités sportives, moi, j'ai trouvé un bénévolat et en plus, dans notre quartier, j'ai trouvé plein de petits magasines y compris un boucher qui, comme un boucher français, réponds à la question "Vous pouvez me donner un côte de bœuf?" par la question: "Et tu vas faire quoi avec?!". Car pour un vrai boucher, il est inadmissible qu'on rate une belle morceau de la viande et il faut d'abord interroger client qu'est qu'il veut cuisiner. Du coup, je sais bien que jamais, il faut avouer que je vais faire svickova, un plat mijoté qui se fait de rumsteck, mais toujours, quand je voudrais en faire, je vais dire au boucher que oui, je vais manger ce rumsteck presque cru avec un bon verre de rouge. Puis comme en France, une fois que vous vous mettez d'accord sur la viande, le boucher se mettra à le préparer et vous vous faites plaisir, si vous demandez, d'où cette viande vient-elle.
J'ai trouvé aussi deux gars qui vendent des innombrables espèces de la farine, des fruits secs, des épices, de la quinoa, du riz, de cacao et d'autres délices dont vous ne trouvez jamais au supermarché. Bizarrement, dans les grands surfaces, il y a surtout des produits instantanés, mais très peu de choix dans les produits de base. Ce que vous étonne, quand vous vous dites, où est-ce qu'on peut bien acheter de quinoa, du lait du coco ou de cacao de qualité qu'en Amérique du Sud où ils les produisent? Ah, la maudite globalisation! Mais heureusement, il y a ce petit boutique. Ce soir, un de deux gars a appris un peu de tchèque avec moi: je l'ai appris dire "ahoj!" (salut!) et "kamarád" (ami). En partant, il m'a donc dit: "Y diga a tus kamarad de venir!". Et moi, je reviens: pour contrôler comment est son tchèque, pour respirer un peu de cet odeur des épices et fruits secs, et sûrement pour acheter un truc.
J'ai aussi trouvé un marché aux fruits et légumes. L'avantage du Chili, c'est qu'il n'importent quasiment rien et les tomates ont donc le luxe de mûrir encore sur les plantes. Je me souviens d'un article que j'ai lu dans Reflex, un journal tchèque assez populaire entre les étudiants, où un journaliste s'étonne pourquoi on devrait subventionner notre agriculture alors que les légumes d'Espagne sont moins chères ce que, ce pauvre journaliste, comme beaucoup de tchèque, voit fièrement comme la force de notre économie. Dieu sauve l'Europe de notre présidence. Je recommanderai à ce journaliste, à part de comparer l'aire pollué par les camions qui apportent ces fruits et légumes, aussi leur goût. Mais malheureusement, les Tchèques doivent déjà penser qu'une tomate, c'est rose jaunâtre à l'intérieur. Les Chiliens, ils ne sont pas vraiment au point avec l'écologie, mais ils n'apportent rien, car pour le faire, la marchandise doit traverser les Andes. Et le transport par l'avion est cher. Et donc, nous avons la chance que les légumes sont délicieux. Je pourrait me nourrir que des avocats qu'on appelle ici des "paltas".
Demain, je vais explorer le poissonnier et du coup, on l'a tout. A part d'une boulangerie, mais ça, ça sera dur. Du coup, on s'est acheté un four à pain où je fais du pain frais des farines de mon petit boutique. Et le four sait aussi faire des confitures des fruits de marché. Le bonheur.
La spécialité chilienne, c'est que dans ces petits magasins, vous choisissez d'abord ce que vous voulez, vous discutez un peu avec le vendeur pendant qu'il pèse les produits et à la fin, il vous demande d'aller payer à la caisse...qui n'est jamais là où on vend, mais à part dans une partie cachée du magasin. Vu que les boutiques font environ 20 mètres carrés, avoir une caisse à part, c'est un luxe. A la caisse, il y a parfois une personne responsable, mais parfois il n'y a personne et le vendeur doit y courir pour que vous poussiez payer. Ne pensez donc pas que ce système était mis en place, car ainsi les vendeurs de touchent pas les billets et les monnaies. En plus, ces caisses sont aussi dans les pharmacies où encore dans les magasins avec des cosmétiques. Et ce système ne s'est pas développé non plus car ça rend les choses plus rapides. Bien au contraire: vous devez attendre une queue pour demander ce que vous voulez, une autre pour payer et après traverser le boutique à nouveau chez le vendeur pour récupérer vos paquets.
A part les boutiques, dans notre quartier, il y a beaucoup des marchands qui vendent dans la rue des sandwiches, ou des chips, ou des gâteaux, ou de la glace, ou des boissons fraîches. Malheureusement, ces marchands changent sans arrêt de la place et donc, si par exemple le matin lorsque vous vous rendez au boulot, vous croisez un marchand avec du persil et vous voulez faire de la persillade le soir, achetez le persil toute de suite et dans la journée, utilisez le comme la décoration de votre bureau, car l'après midi, le vendeur n'y sera plus. Pareil, si vous trouvez un matin des fraises délicieuses, vous pouvez être sûrs que le lendemain, vous ne retrouvez pas le même vendeur pour en racheter. C'est juste le gars que nettoie les chaussures qui est toujours sur sa place sur le pont...et même s'il n'est pas là, il y en a une dizaine sur Avenida de Providencia.
Bon, en gros, mon quartier me traite bien. Et j'aime beaucoup le Chili.
La fin
Il y a 15 ans
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