vendredi 24 juillet 2009

Frío

Il fait froid à Santiago. Même s'il ne neige pas ici, au centre, et la température descend à zéro que le soir ou la nuit, les journaux n'arrêtent pas à nous bombarder par des information comment il a fait froid par ici et par là. A part de la nouvelle qu'il y avait quatre femmes mortes pendant l'accouchement par une césarienne dans un hôpital publique (ce qui m'a fait comprendre pourquoi même nos amis qui veulent absolument tout faire comme un chilien moyen, vont uniquement dans les cliniques privés. Le soin publique est lamentable au Chili), on a l'impression que le Chili est devenu un pays des enfants qui se jettent des boules de neige. "Il fait froid! Et la nuit!? Quel horreur!", notre prof de pilates nous a salué aujourd'hui. Oui, c'est vrai, je n'ai jamais vu avant dans ma vie des gens dans une salle de sport dans des manteaux. Dans l'assoc où je bosse, les collègues m'ont accueilli et se serrant autour d'un chauffage à gaz maigre, ils m'ont interrogés s'il y avait des canicules en Europe. Perso, même après cinq hivers douces passés en France, j'ai encore un peu de l'enfant tchèque qui lance les boules de neige printanière bien sûr sans les gants. Donc je dois avouer, j'ai pensé que l'hiver chilienne serait bien pire. Mais, en même temps, j'ai appris qu'une bouillotte, cette chose mystérieuse dont, enfant lisant Arthur Ransome, je rêvais dans ma petite chambre dans un panelak communiste (un bâtiment construit des bloques de béton préfabriqués) chauffé à 24 dégrées, car c'était une bouillotte dont la tante donnait aux Hirondelles et Amazones une fois ceux-ci rentrés de leurs aventures, que cette bouillotte, ce n'est qu'un morceau de caoutchouc puant sans lequel il est impossible de se glisser sous la couette glaciale.

Ce weekend, La Tercera a écrit, le meilleur ami du lecteur sera un manteau et un chauffage. Moi, je suis aussi un lecteur de La Tercera, et je pense qu'ils ont tout à fait raison, d'autant plus que le Cosmonaute est, comme d'habitude, au Télescope au nord du Chili. Au milieu de désert d'Atacama sur sa petite colline qui, elle aussi, est couverte par la neige. Et moi donc, je suis à la maison à côté de notre chauffage dont, heureusement, on a déjà. Mais c'est un ami un peu lunatique.

Finalement, on a acheté un grand chauffage qui marche avec des bouteilles de gaz. Il a juste le problème qu'il faut commander ces bouteilles, mais c'est plutôt rigolo. J'ai appris qu'il n'est pas nécessaire d'être vigilant et écouter le bruit caractéristique du camion qui passe sous vos fenêtres pour courir acheter sa bouteille comme je vous ai raconté . Il suffit de commander la bouteille sur l'internet et si le réseau ne tombe pas, à la fin, une inscription "Pronto recibirás el gas de los chilenos! (Bientôt tu recevras le gaz des Chiliens!)" brillera sur votre écran. Vous n'avez que à attendre votre bouteille et puis, une fois la bouteille connecté, ça n'a que le petit problème qu'il y a trop de gaz là dedans. Qui dit trop de gaz dit une flamme trop grande ce qui alertera le système de sécurité qui éteindra votre chauffage. Il vous faut un peu de patience à rallumer le chauffage quelques fois par jour et puis vous entrez dans la période idéale, quand le chauffage chauffe et ne s'éteint pas. Au bout de quatre jours, vous rentrez dans la phase terminale, c'est à dire le chauffage ne s'éteins pas du tout, car il n'y a plus trop de gaz dans la bouteille, et la flamme devient donc petite et ne chauffe pas trop. Mais bon, vous pouvez toujours vous réchauffer en regardant les flammes, car votre chauffage, c'est bien un feu ouvert. Ne me demandez pas, comment se chauffent les gens qui ont des enfants.

Notre chauffage réside dans notre salon et si on veut y maintenir la température correcte, il faut fermer toutes les portes qui mènent dans les chambres. Il nous faudrait des chauffages pareils pour les chambres, hors, c'est interdit et en plus, les chambres sont si petites, qu'une fois le chauffage installé, vous n'y rentrez plus pour pouvoir en profiter, donc ça ne sert vraiment à rien. Mais la température dans le salon est entre 18 et 20 dégrées et elle mérite donc bien les cris étonnés des Chiliens: "Haaa, tropical!!!!" Les Chiliens chauffent peu ou pas du tout. Ce n'est pas qu'ils sont habitués au froid. A un Européen, le prix de 11 000 pesos, c'est à dire 15 euro par bouteille, ne semble peut être trop élevé, mais pour les Chiliens qui, s'ils gagnent autour de 550 euro par mois, sont considérés comme bien payés, c'est très cher. Et je ne vous parle pas de ceux qui sont au SMIC qui est environ 230 euro par mois. Les gens restent chez eux donc dans leurs manteaux et ils chauffent comme ils peuvent.

Je ne suis donc pas à plaindre. En fait, depuis le retour, je me sens vraiment heureuse.

Qu'on est de retour.

Étonnée, je regarde notre appartement qui est presque fini et je le trouve très confortable. Il nous manque qu'un armoire, dont on n'a pas, car au Chili, il n'y a pas d'armoire. Mais même ce règle là semble changer une fois que le froid tombe. La semaine dernière, en cherchant des truc au centre commercial, j'ai découvert pas un, mais deux armoires! Les deux très moches, mais c'est un début, quand même!

Après vingt ans d'avoir louché le monde avec mes yeux de la taupe, j'ai essayé les lentilles et là, je regarde, je vois, je mate et je ne peux pas trouver des mots pour exprimer comment c'est génial.

Depuis notre retour, je trouve les Chiliens beaucoup plus chaleureux qu'avant notre départ. C'est sans doute car je n'ai plus mon préconcepte comment devraient être les "latinos". C'est bien vrai que dire "Sud-américain" est à peu près aussi descriptif que "Européen". Sans vouloir que les Chiliens soient des gens qui s'embrassent, se parlent, dansent la salsa et fassent la fête sans arrêt, je les trouve plutôt sympas. Même si nos voisins ne changent pas et hier, le gardien m'a appellé pour me dire que ma voisine se plaint que je secoue la nappe de la fenêtre et nos miettes tombent dans sa jardinière devant les fenêtres.

Dans l'association où je fais mon bénévolat, j'ai décidé de former un group de soutien pour des professionnels qui s'occupent des gens avec Alzheimer, je cherche d'autre travail et j'ai deux étudiants intéressés par des cours de tchèque. Il est vrai que, par contre, je pourrais écrire un longue article sur le sujet comment faire valider mon diplôme de psy. Bref, avant de l'amener devant de comité, il faut que, à Prague, j'aille voir la fac pour qu'il me donnent un tampon attestant que le diplôme n'est pas un plagiat. Pour tout vous dire, les diplômes de l'Université Charles sont imprimés sur un papier très spécial fait à la main et ils sont en latin. Difficile de faire un plagiat, mais bon. Une fois que vous avez ce tampon, vous allez voir le ministère de la Santé, car en tant que psy, je suis attaché à ce ministère là. Le ministère se charge de vérifier que le tampon de la fac n'est pas un plagiat ce qu'il attestera par...un tampon. Puis vous vous rendez au ministère d'affaires étrangères. Et là, ils vérifient que le tampon du ministère de la santé est un vrai tampon. Ce qu'ils confirment, oui, vous le présentez bien, par un tampon. Et puis, il ne vous faut que se rendre à l'ambassade du Chili à Prague qui vérifiera que le tampon du ministère des affaires étrangères n'est pas un faux tampon et heureka, vous donnera...un tampon! Et quatre tampons de l'autre bout du monde plus tard, votre diplôme est ainsi prêt à mériter l'attention d'une université au Chili et des comités qui vont décider, s'ils vous le reconnaissent ou pas.

Et puis mardi, je vais au tribunal pour un procès. Celui du Cosmonaute (toujours au Télescope) qui est chargé d'avoir pris l'autoroute sans la petite boîte de télé péage. C'est vrai que j'ai déjà payé le PV en avril, mais il ne fallait pas trop compter sur le fait que ceci était enregistré. Le Cosmonaute est donc accusé de ne pas payer l'autoroute et ne pas réagir quand on l'a demandé de le faire plus payer la majoration. Mais apparemment, c'est une procédure rapide, enfin, une fois que c'est votre tour, ce qui, par contre, peut prendre des heures. Ne vous étonnez pas, il y a plein de gens qui ont fraudé comme vous qui attendent avant.

Mais je ne suis pas abattue. Je pense que le voyage en Europe était finalement une bonne chose, même si au début, je croyais qu'il ne ferra que tout ralentir. Au contraire, il m'a donné beaucoup d'énergie, car là, je sais que ma vie, elle est vraiment, mais vraiment ici.

lundi 20 juillet 2009

Le retour

Je suis beaucoup en retard sur mon blog français. Je viens de passer six semaines en Europe et j'arrivais à peine d'écrire en tchèque. Et comme le blog, c'est surtout le plaisir, je ne me suis pas forcée de faire les traductions, j'ai profité de mes amis et de ma famille. Mais nous voilà de retour à Santiago après quatre semaines passées en France et les deux dernières en Tchèquie. En Tchèquie, mon frère s'est marié ainsi que une très bonne copine à moi. Sinon, il y avait la mère du Cosmonaute avec son copain qui sont venus nous voir et aussi voir Prague et on a donc pu éliminer les kilos gagnés en France en courant dans les rues de Prague. Bien sur, vu les quantités de bière qu'on a englouti, le résultat étaient encore des kilos de plus, mais en plus, on a pu voir plein de bar et moi, j'ai du avoir un peu honte de temps en temps. Eh oui, même vingt ans après la révolution, les serveurs et les vendeurs sont très désagréables et en général, les gens n'ont pas beaucoup de savoir vivre. Et moi, qui a pensé que ce n'est qu'au Chili où les serveurs ne savent pas que l'apéritif se boit avant le plat et que les plats devraient en préférence venir en même temps et, dans le cas idéal, une fois qu'on a de quoi boire avec. En Tchèquie, j'ai fait de mon mieux de ne pas trop fâcher les serveurs avec des commandes compliqués, mais pourtant, je me suis fait engueuler quelques fois. Puis le top, c'était quand même le bar U Hrncire à Kutna Hora où on a reçu un steak tartare qui, apparemment, consistait dans les restes de la viande cuite et hachée. Je sais que chez nous, si vous ne touchez pas au plat, vous avez le droit de le rendre, ce que j'ai fait, pour la première fois dans ma vie, mais le serveur m'a crié dessous que la viande a cette couleur là, car elle est melangé avec du ketchup. Ah la la, mi Chile lindo, pays où vous ne recevez pas toujours ce que vous voulez, mais où on ne vous engueule pas.

De la Tchèquie, nous nous sommes rendus à Marseille. On y a passé le 14 juillet. Comme on était tous les deux assez épuisés par les six semaines de voyage, on a décidé de passer la soirée dans la petite maison de Myriam, la mère du Cosmonaute. Le but c'était rester tranquille, faire calmement nos valises, boire un coup de champagne et partir le 15 le matin à l'aéroport de Lyon tous frais, beaux, reposés, comme des voyageurs des pubs. L'avion devrait décoller à 17 heures et nous sommes partis à 11:30, histoire d'avoir assez de temps de rendre la voiture de location et manger. Mais petit à petit, on a du abandonner l'idée d'un repas tranquille, car l'autoroute du soleil était pleine de voitures anglaises, allemandes, hollandaises conduites par des conducteurs du couleur d'écrevisses. Après une heure de route, on a appris qu'il y a un accident derrière Valence et qu'on devra attendre au moins quarante minutes dans le bouchon. On s'est dit que du coup, on risque d'être à l'aéroport à 15 heures et que ça le fera. Puis, une demie heure plus tard, ils ont annoncé dans le radio RadioTraffic (eh oui, on était quand même un peu stressés vu qu'on a mis ce radio qui est absolument inécoutable) qu'il y a un caravane accidenté vers Montélimar. Les Hollandais maudits! Et c'était la panique. Bien avant Valence on était plantés dans un bouchon. On a décidé donc de sortir de l'autoroute, mais on n'avait aucune carte, on avait qu'une GPS. D'ailleurs, je déteste quand on dit que les femmes savent pas s'orienter dans une carte. Moi, je sais faire. Par contre, je suis totalement nulle avec GPS et chercher, comment aller à Lyon sans prendre l'autoroute ni des nationales prises par des gens qui veulent contourner les bouchons, je ne sais pas faire du tout. Le Cosmonaute s'est donc mis à râler qu'il doit conduire et que moi, je suis une incapable avec le GPS et qu'en plus, on n'a pas la carte et moi, j'ai pensé que c'est bien lui le Français du couple et qu'il pourrait connaître mieux son pays. Mais il n'y avait rien à faire. On était sur la nationale, il faisait 35 dégrées, on a eu un champs d'un côté, un autre de l'autre, un camion et 150km devant et derrière des voitures, des voitures et des voitures. Il était qu'une heure, mais on savait que si on avance comme ça, les 3 heures et demie qui nous restaient avant la clôture du guichet ne sont pas suffisantes. Même le GPS disait que sur la nationale, sans des embouteillages, on mettra 3 heures pour arriver. On a commencé à penser à aller directement à Paris. Mais on savait que si l'autoroute est bloquée devant Valence, elle le sera aussi plus loin. Vers deux heures on est doucement arrivés à la périphérique de Valence. Et là, mon Cosmonaute a eu une idée: d'aller à Grenoble. Notre ville salvateur! Notre mère alpine! Et juste grâce aux ingénieurs qui ont eu la bonne idée de construire l'aéroport de St. Exupéry à l'est, on était à l'aéroport une heure entière avant le décollage. Ouf!

Une fois à Paris, on a tout fait pour rassembler aux voyageurs tranquilles, on s'est donc promené dans les Duty Free et on a joué des jeux sur Playstation. L'avion était prévu pour onze heures et demie et on nous faisait croire qu'il décollera à l'heure. Mais une demie heure avant l'embarquement, ils ont annoncé que l'appareil a un petit problème et qu'ils doivent refaire quelques examens. Avec une heure de retard on a finalement embarqué, mais juste pour avoir une jolie vue sur les tests en cours. On nous a dit qu'ils étaient obligé de remplacer un truc en avion et de la fenêtre, on a vu comment les pilots essaient bouger tous les parties des ailes. Je me suis dit qu'on aurait peut être dû rester dans cette embouteillage, que c'était peut être un signe. Je me disait que ça ne me gênerait pas du tout de descendre pour qu'il puissent faire un petit vol d'essai sans des passagers. Mais ils étaient apparement sur d'eux et encore une heure plus tard, on a donc pu décoller.

Et vous voilà à Santiago. Finalement, les techniciens de Roissy ne se sont pas trompés. Une fois sur terre, notre seul souci, c'était si on peut amener chez nous mes deux boîtes de henné et le fromage de raclette. Car les Chiliens, c'est des obsédés de la peur de contamination. Il est donc interdit d'importer les grains, des épices, des fruits, des légumes, de la viande, du fromage, des aliments, du bois et tout ce qui est d'origine végétale ou animal. Bref, presque tout. Ils vous le disent clairement sur le petit formulaire que vous êtes obligés de remplir dans l'avion. Nous, on sait qu'il y a des scanners à l'aéroport et on se rappelle encore bien de San Pedro de Atacama et ses douaniers, gants sur les mains, en train de sortir les chaussettes sales et des T-shirts pleins de transpiration de tout les sac de tout le monde de tout les buses pour trouver finalement au fond d'un sac deux pommes argentines qui, si jamais la petite Blanche Neige chilienne croquerait dedans, causeraient sa morte subite. Du coup, ils ont bien raison, le méchant passeur mérite bien une amande de 150 dollars! Pour prouver nos sympathies pour les contes de fée, on a donc mis que oui, on amène des produits interdits et qu'on montrera notre fromage et notre henné pour avoir l'avis des douaniers si celles-ci sont-ils dangereux. Mon cher lecteur, si tu as envie d'amener ton bout de saucisson au Chili, procède ainsi: Tu mets bien dans ton formulaire que oui, tu as un truc interdit dans ton sac. Quand la gentille mademoiselle qui veille à côté du porte-bagage tu repose la question, tu dis oui, j'ai un truc interdit. Elle te demandera si tu l'as bien mis dans ton formulaire. Tu dis oui. Elle dira, souriante, que c'est bien et elle t'invitera à procéder vers le scanner comme tout le monde. Il y a une embouteillage énorme au scanner, car un avion entier vient d'arriver. Les gens n'arrivent pas à récupérer leurs bagages sorties du scanner assez rapidement et les valises se stockent pour tomber du porte-bagage en tout les sens. Les douaniers crient qu'il faut leur donner le formulaire déclarant les objets interdits, mais ils n'ont pas de temps d'y jeter un coup d'œil. Les gens qui sont censés de regarder le scanner se protégent contre les bagages qui les risquent envahir. Pas de temps de regarder l'écran. Tu es dehors et ton seul regret, c'est que tu as laissé ton petit camembert en France. Et si jamais on découvrait le contenu illicite, tu es bien. Tu l'as déclaré. Ils ne peuvent pas te coller une amande, au pire, ils te confisqueront ce que tu amènes.

Pendant notre séjour en Europe, Santiago est devenu bien plus vert. A part sa verdure, notre ville nous a accueilli par une journée magnifique avec du soleil et 20 dégrées. Derrières nos fenêtres, tout les arbres ont perdus leurs feuilles et grâce à ça, on a une vue formidable sur les sommets blancs de la cordillère. Mes géraniums se sont mis à fleurir et mes piments ont un couleur rouge ardent. Pour casser un peu cette image idéal, il y a juste la grippe porcine. Les Chiliens ne disent plus "gripe porcina", mais juste "la porcina", "la porcine". Et de la phrase de la voisine de Mathilde "ne vous approchez pas trop, j'ai deux petits porcelets à la maison", vous comprenez bien que cette grippe, ce n'est pas vraiment une catastrophe. Si vous pensez que vous l'avez, il ne faut surtout pas aller chez le médecin. Car si jamais vous ne l'avez pas, vous risquez d'en choper dans la salle d'attente. Personne ne compte plus des cas. Car tout le monde sait que comme les deux petits porcelets de la voisine, ses deux enfants, on en guéri...comme d'une grippe.

Ce weekend, on est allées skier à La Parva et on est monté sur le Manquehue, une petite colline à Santiago qui as quelques mètres de plus que Snezka, le sommet le plus haut de la Tchèquie. Après avoir passé six semaines en Europe, on était un peu au bout de souffle, mais ils faut s'entraîner, les skis de rando nous attendent...