dimanche 18 octobre 2009

Petits gentils volcans II.

Vendredi matin, nous avons quitté les Termas de Chillán pour se rendre plus au sud. C'était moi qui conduisait, car les distances sont énormes au Chili et je dois donc participer aux déplacements. Après avir roulé environ cinquante kilomètres, dans un village appelé Pinto, juste sous un grand affiche qui invitait les passants à une expositions interregional des brebis, j'ai pris une route sens unique dans le sens interdit, car au Chili, les petits panneaux de signalisation: entrée interdit, sens unique, n'existent pas. C'est à vous de connaître la ville et savoir quelle rue va dans quel sens. Heureusement, sur la route, il y avait des flèches et j'ai donc vite vu que je suis dans un sens interdit et devant des regards méprisants de quelques Pintanais qui attendaient le bus, j'ai fait un demi tour pour aller à Chillán et ses aventures routières. Car à Chillán, les panneaux d'indication n'existent pas du tout et il faut passer la ville pour prendre l'autoroute. Moi au volant, en essayant d'éviter enfants, charriots, gens, chevaux, taxis, autobus et tous ce qu'on trouvait sur la route, en essayant de voir si je suis dans le bon sens, si j'ai la priorité, j'ai essayé de suivre les indications du Cosmonaute. Un baptême par le feu. Sur un carrefour, le Cosmonaute m'a dit d'aller à gauche et moi, j'ai dit que je ne peux pas y aller, car il y avait un des rares panneaux chillanaises interdisant de tourner à gauche. J'ai donc continué tout droit et le Cosmonaute s'est énervé que je ne l'écoute pas, et il a dit qu'il m'indiquerait plus le chemin et que je peux aller où il me plaît. J'ai donc continuer à éviter le trafic sur la route jusqu'à ce que la route change dans un chemin plein de boue, ce que n'était sûrement pas l'autoroute. Là, le Cosmonaute a trouvé qu'il s'est assez vengé et il a recommencer m'indiquer le chemin. On est revenu sur le carrefour où j'ai pensé qu'on ne pouvait pas tourner et j'ai vu que la flèche interdisant y était, car il y avait deux voies dans les deux sens et donc pour que les chauffeurs ne prennent pas le premier voie en contre-sens. Très logique.

On a trouvé la celèbre Panamericana et on est partis vers le sud. Je vous ai dit que je déteste les auto-routes, mais j'ai tenu, dans la pluie, encore 100km, presque jusqu'à Los Angeles. Et il faut dire que conduire sur l'auto-route, surtout si vous vous éloignez de Santiago, ce n'est pas drôle. L'autoroute y est plein de vie. A part des voitures et surtout des camions et des bus qui roulent à 110km/h, il y a aussi des arrêts de bus directement sur l'autoroute, des kiosques avec mote con huesillos, des piétons, des cyclistes et des charriots tirés par des chevaux. On a même vu trois gars sur des skateboards. Et une mère avec une poussette. Et vous les passez à 120 en essayant de ne pas les écraser.

Vers Los Angeles, le Cosmonaute a pris le volant pour aller en ville. On a voulu voir un peu comment c'est et acheter quelque chose à manger. Et s'arrêter au bord d'autoroute pour un mote, ça ne nous donnait pas envie. Los Angeles du Chili n'a décidement rien à avoir avec Los Angeles des Etats-Unis et la pluie jouait encore moins dans sa faveur. Encore une fois on a pu vérifier que sans Touristel, le guide chilien qui décrit plutôt des endroits inintéressants, il ne faut pas conduire, car il n'y a pas d'indications dans les villes. Mais vous avez toutes les plans dans le guide. A nouveau, on s'est demandé si on est dans contre-sens ou pas. Finalement, on s'est acheté quelques empanadas et on a continué au sud. Avant d'arriver à Victoria, nous sommes sortis de l'autoroute et on a continué par un chemin en terre battue vers la Reserva Tolhuaca. Les chemins en terre battue peuvent être des routes assez importantes et celle là était presque sans des trous. C'est après 40 kilomètres qu'on a vraiment apprécié avoir notre Pathfinder, car il fallait conturner par le fossé un camion transportant le bois avec la remorque renversé. Ici, avant d'arriver vers le volcans, vous passez par des forêts, des plantations des eucalyptus et des pins. De loin, les forêts d'eucalyptus rassemblent aux forêts des épicea. C'est sans doutes pour ça qu'il y a autant d'immigrés Allemands et Suisses qui ont atteri dans cette région. Même, vous voulez chanter La Bohême, La Bohême...Mais après, les nuages se lèvent et vous voyez les volcans. Et là, vous savez que vous n'êtes pas dans l'Europe centrale.

Et puis on était à Suizandina, un autre adresse recommandé par Andy de Refugio Lo Valdés. Encore un logement avec de la bonne bouffe, du bon vin et une ambiance agréable. Mais il est vrai que après la familiarité de M.I.Lodge, c'était un peu la formalité suisse. A la place d'un verre de bienvenu, on a réçu des papiers à remplir. Mais petit à petit, on a commencé à se sentir comme chez nous.

On savait que les jours suivants, il allait pleuvoir. J'étais plutôt contente, car les trois sorties de Chillan m'ont bien épuisés. Mon herpes a réapparu, j'ai commencé à flotter dans mes pantalons et surtout, j'ai me préoccupait pour mon nez et son attachement à mon visage comme Michael Jackson. La nuit, la faim me réveillait. Samedi matin, la neige tombait et on est donc allés explorer le région avec Pathfinder. Les cartes de région ne sont pas toujours très fiables et surtout pas assez précises, et passer de temps à chercher où vont les routes n'est donc pas du tout de temps perdu. Et si la vallée vers Chillan rassemblait au moins un peu à une station de ski, la vallée sous Longuimay est un paysage agricole et il n'est pas rare que vous rencontrez un charriot tiré par des bœufs. Pathfinder a donc du lutter avec quelques animaux et un toro l'a clairement menacé en secouant la tête et refusant de bouger de la route. Mais finalement, un petit coup de klaxon l'a persuadé que Pathfinder, c'est un adversaire trop fort. Par contre, il y avait une poule qui n'a pas eu assez intelligence de finir de traverser la route et presque en finissant sa traversé a décidé brusquement de rentrer en pensant que la traversée était trop dangereux. En tournant, elle a pris directement la roue devant de notre petit char. Sinon, le claxon servait assez de leçon à toutes les brebis, chats, chiens, vaches, veaux et chevaux.

La visibilitéétait tout juste bonne pour voir les grandes araucarias (sur lo photo, vous pouvez voir que le Cosmonaute est bien miniscule par rapport à eux) et coigues, mais en gros, on peu dire que notre première journée d'exploration, c'était plutôt un échec. Si ce blog est lu par quelqu'un qui veut aussi aller voir comment sont les Termas Rio Blanco, qu'il sache que les termes sont bien enfermés par une clotûre, car depuis que l'hôtel à côté a brûlé, le propriétaire du terrain essaie de les vendre et il ne veut pas que les gens viennent se baigner gratuitement. Et La Laguna Blanca doit être très jolie, sans doutes, mais elle aussi, elle est sur un terrain privé et il faut demander la permission d'entrer chez deux Allemands sympas. Ce qu'on a fait, mais finalement, on a bien vu qu'il y avait trop de la neige sur la route et pour la première fois, on a donc planté Pathfinder dans la neige. Mais on s'est débrouillés pour le sortir. Et on n'est pas décidément trop fou, car en rentrant, on a croisé trois Chiliens à vélo en cherchant la Laguna à tout prix. En descendant, on a vu leurs tentes au bord de la route.

On a appris beaucoup de choses sur la vallée avec le propriétaire hyperactif d'Andenrose, un chalet un peu plus bas dans la vallée que la Suizandina. On a passé par son auberge pour prendre un goulash avec des spaetzle après ne pas avoir prendre le bain dans les Termas de Rio Blanco. D'ailleurs, si vous avez peur d'aller au Chili, car vous ne parlez pas espagnol, allez au sud: ça parle allemand.

La journée suivante, il continuait à neiger, donc on est encore allés explorer, cette fois vers la Reserve Conguillío, au milieu duquelle on trouve le sommet du volcan Llaima, le volcan chilien le plus actif. Et s'il s'agit du volcan chilien le plus actif, je pense qu'il ne doit pas être mal classé au niveau non plus. Avec ses 40 explosions dans les dernières 400 ans, il terrorise avec succès le région et même, on trouve des panneaux de signalisation (!) indiquant les chemins d'évacuation et en entrant dans la réserve, il y a même un panneua indiquant la probabilité d'explosion. Le volcan a montré son activité, pour la dernière fois, l'année dernière. Pourtant, sur ses pentes, il y a une petite station Las araucarias. Et cette station fonctionnait le dimanche quand on est arrivé explorer la reservation. Les yeux du Cosmonaute se sont alumé. Le lendemain, la météo n'était pas trop mauvais et c'était un jour férié. Il était donc clair que la station marchera. Facile se s'approcher pour pouvoir faire le sommet. D'ailleurs, en parlant de la station, ça peut paraître bizarre de construire une station sur un volcan si actif, mais apparement, ils l'ont fait dans un endroit où on trouve de araucarias de 800ans. Du coup, ce n'est pas par là que la lave coule. Mais il paraît qu'elle coulait un peu par là quand même, l'année dernière.

En rentrant, on a passé par Termas de Malalcahuello que je ne vous recommence pas trop. Couverts, très chers et, dimanche après midi, pleins de monde. C'est exactement le genre de choses que les Chiliens adorent.

Le matin donc, on est partis pour faire la Llaima. La veille, j'avais bien envie, mais la nuit, je n'arrêtait pas de rêver des avalanches. La montée était difficile pour moi. Le Cosmonaute était très fâché. On montait à gauche, ce qui n'était pas l'itinéraire indiqué dans le topo de Lena, mais en tout car, le volcan a explosé depuis et il n'avait donc plus la même forme. Un guide français qu'on a rencontré le lendemain a dit que lui, il va par la droite, mais de là bas, un vent soufflé très fort. On marchait sur le glacier qui était casé par la coulée de la lave. La lave fumait encore. Je vous assure, pas de gaz, c'était vraiment la lave.

Je ne me sentait pas bien à cause de tout ça. En arrivant à l'endroit où le glacier était bien casé, il fallait traverser la lave. Je n'arrivait pas à retenir ma peur pendant toute la montée et là, le Cosmonaute en avait assez. On a décidé de descendre. Le Cosmonaute m'a dit qu'il m'amènerait plus jamais avec lui et qu'il vendrait mes skis. J'ai répondu que c'est une connerie d'aller faire le Longuimay le lendemain et après 1400 de dénivelé conduire 700km à Santiago. Le Cosmonaute a dit que en tout cas, il y irait pas avec moi. Etc.

Donc à la fin, on a decidé de faire le Longuimay. Comme les Chiliens adorent tout reglementer et tout fermer, on n'a pas pu arriver sous le volcan, et il fallait faire un marche d'approche. Sans manger et sans s'arrêter, on est monté en 5 heures. Ca prenait du temps aussi, car le volcan était couvertpar une neige très dure et la pente était de plus en plus raide. A la fin, on a enlevé nos skis et on a du terminer à pieds. Après quelques pas, on voyait plus de skis à cause de la pente. Pas un volcan gentil, je dirait. Mais on est arrivés au sommet, on a fait quelques photos avent que le vent fort ne nous force pas de descendre. La descente n'était pas agréable, surtout car on était gâtés par les descentes précédents. La neige au sud du Chili, c'est un truc extraordinaire: très légère et beaucoup plus stable. Mais à Longuimay, on n'a pas eu de la chance. On a passé autour le Crater Noël (Crater Navidad) où le Longuimay a explosé une soirée de Noël et puis on était à Pathfinder.

A Suizandina, on a pris nos sacs et on est partis pour faire les 700km à Santiago. Heureusement, la plupart était à faire sur la Panamericana qui, ici, est une autoroute. Mais même, quand vous croisez un cycliste sans le far qui roule dans le contre sens vers le bord de voie gauche, vous en avez un peu marre. C'était le moment quand j'ai compris pourquoi à Santiago, personne réclame les pistes cyclables. Les Chiliens n'ont pas le même aperçue de danger comme nous.

Moi aussi, je conduisait, et juste après avoir pris le volant, un couple des policiers m'a arrêté directement sur l'autoroute dans la bande d'urgence. La bande d'urgence finissait quelques mètres plus loin par une pelouse et il n'y avait donc pas de place pour reprendre un peu de vitesse avent rejoindre l'autoroute, mais apparemment, ça ne semblait pas être un problème. Mais je n'avais pas le temps de me préoccuper pour ça en s'arrêtant. Je savais que mon permis n'est pas valable au Chili. J'ai décidé de faire comme si je voyait que c0est juste une contrôle de routine dont j'ai déjà passé plein. Et ça a marché. Après m'avoir contrôlé, le policier s'est mis diretement dans la voie signalisant avec sa main aux voitures de gagner le voie gauche pour que je puisse sortir. Et vous savez quoi? C'est pour la première fois dans ma vie que mon permis me sers comme un permis, pas comme une carte d'identité. Là, je peux m'appeler une conductrice, non?

Là, on est de retour à Santiago. Les feuilles sur les arbres ont poussé, mes geraniums ont formé un forêt vierge derrière mes fenêtres et il fait 20 dégrées...

P.S. Les photos sont ici

vendredi 9 octobre 2009

Petits gentils volcans

Cette semaine et au début de la semaine prochaine, le Cosmonaute et moi, nous sommes en vacances. Le Cosmonaute avait quelques jours libres après son séjour au Télescope et en plus, le 12 octobre, c'est le Jour de la Rase, comme le jour du découverte d'Amérique s'appelle au Chili. Et donc, après des préparatifs compliqués, nous sommes partis au sud. Les préparatifs étaient compliqués, car comme d'habitude, on n'a rien préraré la veille de départ, on a tout fait le dimanche matin et du coup, j'ai du encore courir de la station service à la maison pour prendre la dentifrice et mes lunettes. Et mon ordi, car cette fois, le Comsonaute a décidé qu'on ne campera pas, mais qu'on se réposera dans un truc de luxe. La première partie de notre voyage, nous avons donc logé à M.I.Lodge près des Termas de Chillán et c'était vraiment très très confortable. On a très bien mangé, les propriétaires étaient vraiment sympa et en plus, on était au pied de tous les petits gentils volcans. Car dans notre topo des skis de rando au Chili et en Argentine de Frederic Lena, on dit: "Elie en avait marre des hauts sommets autour de Santiago et il a voulu voir des petits gentils volcans du sud." Je suis sure que la citations n'est pas en français correcte, et c'est car je ne peux pas consulter le topo, car le Cosmonaute le porte avec lui comme un bible et le topo est donc avec lui au Télescope en ce moment. Mais en lisant cette phrase, je me suis dit: "C'est là où je veux aller."

Les sommets autour de Chillán n'ont que un peu plus que 3000 mètres. Pas des maux de tête à cause d'altitude, pas des marches d'approche interminables, pas des nuits sur la neige. Ça m'a donné tellement du courage que j'ai même décidé de participer sur le déplacement vers là bas et de 500 km qu'il fallait faire, j'ai conduit 180, ce que faisait la moitié (de temps). Et en plus, j'ai du conduire sur l'autoroute, ce que je déteste! Malgré la pluie, j'ai doublé comme une Schumacherova.

En arrivant, il pleuvait des cordes, ce qui était bien en accord avec la réputation du sud de Chili. Après un bon sommeil, en regardant de la fenêtre, on n'a vu aucun volcan, mais il était évident que la pluie est changé en neige. La journée était déclarée une journée de repos et on n'a donc fait que glander un peu dans la neige, on a fait un bonhomme de neige et puis on a passé au moins cinq heures dans l'eau chaude des Termas de Valle Hermoso. Ce n'était pas mal, mais je dois dire que les autres thermes qu'on a visité au Chili étaient bien mieux. Donc si vous êtes dans le région, allez plutôt dans les Termas de Chillan, même si la vue n'est pas si jolie.

Le jour suivant, on a decidé de monter le premier petit volcan, le Chillán Nuevo (3186m). La neige tombée la veille était légère et sans des traces. On s'est mis dans nos skis et on y est allés. J'ai eu peur que je gagnerait encore le titre de Cacamolle, surtout vu que j'ai passé ma nuit a réfléchir sur des avalanches. Et le commentaire de la propriétaire du chalet "Mais vous avez des peles et des ARVAs, n'est pas?" m'a pas du tout tranquillisé. Mais une fois dans la montée, j'ai vu qu'il n'y avait pas de risque d'avalanches et en plus, je n'ai pas eu trop de difficultés de monter. Enfin, pas plus que d'habitude. Et puis, le Chillán Nuevo, c'est un vrai volcan avec de la fumée au sommet et comme je n'ai jamais vu un vrai volcan du près, j'étais motivée. On est donc arrivés à faire le sommet ou on s'est posés pour un petit pique nique. Le volcan nous a chauffé avec ses petits gaz, mais il sentait assez mauvais. Puis on a commencé la descente magnifique dans la neige légère. Sans l'effort, nous sommes volés jusqu'à en bas où la récompense, un bain dans les thermes, nous attendait. Le bain sentait aussi mauvais que le volcan, mais à la limite, personne ne faisait pas de commentaires quand on a plongé dans l'eau alors qu'on était tous sales après la journée de rando. Il semble que le H2S, c'est un gaz populaire à Chillan.

Le jour suivant, on a pensé faire une sortie facile, 700 mètres au col, descendre 300 mètres à une rivière de l'eau chaude, remonter et rentrer. Mais comme on savait qu'on monterait par une station de ski, on a essayé de faire un dameuse-stop pour s'approcher plus et avant de descendre à la rivière, faire un petit volcan. Et comme dans ma vie, j'ai déjà stoppé, à part de voitures normales, un train, un bus, un tracteur et un Cinquecento qui arrivait à nous prendre avec nos sacs gigantesques, je savais que stopper une dameuse, c'est possible. Les pisteurs nous ont montés jusqu'au derniers remontés mécaniques et c'était parti pour faire le Chillán Viejo. Au sommet, il n'y avait pas de neige, on a donc du déchausser nos skis et puis on s'est dépêché au sommet en passant autour des sorties de gaz. La fin de la montée n'était pas vraiment facile, car un petit volcan, ce n'est que un tas des pierres toujours prêts à tomber dans la vallée et il n'est pas très agréable d'y marcher dans les chaussures de ski. Une fois au sommet, on a vu qu'il y a beaucoup de vent et on a donc décidé de descendre le plus vite possible. Le Cosmonaute disait que de l'autre côté du volcan, il y aura de la neige, mais en arrivant, on a vu que ce n'est pas de la neige, c'est de la glace. N'ayant pas des crampons, on a décidé de descendre dans l'éboulis. Je commençait à comprendre que même des petits volcans gentils peuvent être très méchants. Mais après on a finalement arrivé à chausser les skis, on a traversé la glace et on a pu skier vers la rivièree. Sur quelques endroits, il y avait de la fumée qui sortait de la neige et en regardant, on a vu que c'est les gaz du Vieux (Chillán Viejo, c'est le vieux Chillán). Finalement, nous sommes arrivés à la rivière et on a décidé de manger. C'est pour la première fois dans la montagne que à la place de me couvrir pour manger, je me suis changée dans mon maillot! Mais il y avait un problème. La rivière était trop chaude. Impossible même de traverser. En maillot, sur le bord, on a décidé de descendre un peu, car on s'est dit que là bas, peut être l'eau serait plus refroidie. Que dalle! Ce Vieux, il laisse sortir l'eau bouillante sulfurisée partout et c'est à cause de ça que je me suis brûlée la pouce dans un petit étang où je croyait l'eau devrait être froide car il n'y avait pas de courant ni source apparente. En expérimentant ainsi, on a compris que l'eau est à peu près à la bonne température là où on voit des algues. On s'est donc plongé dans cette eau la plus froide et on a mangé. On a amené du jambon sec dont je proposait de cuire dans l'eau et l'accompagner avec une fondue. Puis le Cosmonaute avait trop chaud, il a transpiré plus que dans la montée, et moi aussi, donc on a décidé d'aller chercher nos vêtements et partir. Mais juste avant de mettre tous nos gore-tex, on a eu la bonne idée d'aller voir plus haut, là, où la rivière sortait de la neige. Et là, comme la neige fondant se mélangeait avec l'eau de la rivière, au final, on a trouvé un endroit avec la bonne température. Mais il ne nous restait beaucoup de temps, il fallait remonter vers le col. On a marchait vite et le Comsonaute m'a fait son compliment typique: "Si tu voulais, tu pourrait refaire le sommet, ce n'est que dans ta tête que ça ne va pas, regarde comment tu peux marcher vite". Je ne lui a pas dit que je marche si vite, car j'ai aucune envie de faire la descente dans la nuit. Et du coup, on est descendu dans la lumière de jour.

En arrivant vers le sommet du Vieux, on a regardé le sommet d' Enneigé (Nevado de Chillan, 3212m). Le Cosmonaute a absolument voulu le faire le lendemain. Moi, sachant que c'est une ascension longue et dure, en sortant de la dameuse j'ai proposé en sachant que ça ne passerait jamais qu'on pourrait monter le Nevado à la place de monter le Vieux. "Non, ce sommet, il se mérite.", le Cosmonaute a répondu. Et donc, le lendemain de notre ascension du Viejo, on est allés mériter le Nevado. Avec le Pathfinder, nous sommes montés à la coulée de la lave à l'altitude d'à peu près 1500mètres, à l'endroit où on a construit notre petit bonhomme de neige le jour d'arrivé. Le bonhomme a déjà presque fondu, mais la lave était toujours là. Pour faire le Nevado, il fallait la traverser. Le Cosmonaute était tout content et en mettant les skis sur le sac, il a dit: "Ca, c'est des vrais skis de rando, commencer avec les skis sur le sac". Après 45 minutes de la marche dans des montagnes de la lave et dans un ruisseau quand nos skis sur les sacs n'arrêtait pas à s'emmêler dans les arbustes omniprésents, il a quand même avoué que c'est de la merde. Mais finalement, on s'en est sortis, on a chaussé les skis et on a commencé l'approche. L'Enneigé a été si loin, mais petit a petit, on est arrivés et on a monté au glacier. Le vent m'a pris le chapeau du Cosmonaute. Le chapeau s'est arrêté bien plus bas et j'ai empêché le Cosmonaute d'aller le chercher. Le sommet d'abord. Vers deux heures d'après midi, le sommet n'était pas loin, il fallait que monter la fin, bien raide. Nos skis glissaient beaucoup, car nos peux de phoque étaient complètement mouillées. Même avec des couteaux, avec plein de neige sur les peaux, on glissait et les skis étaient très lourdes. On a décidé donc d'aller vers l'éboulis sur le côté et marcher. Mais l'éboulis était aussi dans une pente très raide et il ne restait que traverser sur l'autre côté pour voir su là bas, la pente n'est pas moins raide. La traversée était horrible. Même si le Cosmonaute a pris mes skis, j'ai n'arrêter pas imaginer un de nous tomber en bas. Finalement, on est arrivé à traverser, j'ai pleuré pendant dix minutes et puis on a décidé qu'il était trop tard d'aller au sommet, même si c'était très proche. En plus, on ne savait pas comment serait la descente. Heureusement, elle était pas difficile et le volcan s'est donc montré un peu gentil. On a ramassé le chapeau qui était déjà suivi par un condor qui pensait que ça doit être une délicieuse cadavre. Dans la vallée, la lave et des arbustes nous attendaient. Voilà comment j'en ai profité. Mais je m'en foutait, des petits chutes, car si ce n'est pas la vie qui est en danger, c'est tranquile. Puis finalement, on a vu la tête de Pathfinder et on est rentrés à M.I.Lodge où un bain chaud dans des jacuzzi extérieurs nous attendait. Ça, on l'a bien mérité.

Le lendemain, on partait. Les pieds du Cosmonaute sont devenues toutes rouges et bizarres. Si on était à la maison, je le voit bien sur le canapé en train de dire qu'il ne pouvait pas marcher. Mais là, autres volcans plus au sud nous attendaient.