vendredi 27 mars 2009

Santiago...sans barrières

Nos girafes ne sont pas venues seules. Il y a aussi nos vélos qui sont venus. Les deux de Guillaume, qui, les pauvres, ne sont pas baptisés, mon Rokmešín et mon Hektor. Hektor est mon vélo de ville, un cadeau de mes amis grenoblois pour mes trente ans. Une fois rentrée de mes vacances, j'ai décidé que désormais, on va parcourir la ville que à deux. Hektor et moi, je veux dire. Au diable avec des bus, de toutes façons on ne peut pas y lire.

Une fois que vous décidez de rouler à vélo à Santiago, vous allez trouver une chose importante. Les gens qui ne peuvent pas se déplacer différemment qu'en usant des roues, on la vie dure. Et je ne pense pas aux roues de la voiture, car ceux, par contre, on une vie d'un lion dans le jungle. En essayant de sortir Hektor de la cave, je me suis rendue compte que l'architecte qui a fait le projet de la maison a du avoir une haine refoulé contre les mères avec des poussettes et des personnes en chaise roulante. Car sinon, pourquoi il y a six marches à l'entrée de la maison, dix marches pour descendre à la cave et finalement deux marches pour monter à notre cave. La différence ne fait que deux marches, mais fait ainsi, ça devient une piste d'athlétisme.

Mais finalement j'arrive à sortir mon petit Hektor de quinze kilos à la lumière de la journée. Ne quittant pas le trottoir, on va en ville. Sur le trottoir, car je suis sure que l'espagnol chilien n'a pas de mot pour "piste cyclable" et que le mot "cycliste" doit être un néologisme qui n'était surement jamais utilisé dans le code de la route, s'il existe un truc pareil au Chili. De toutes façons, je ne sais pas comment faire une piste cyclable sur la route qui change le sens de circulation selon les heures. En parlant de ça, je me demande combien des morts étaient causé sur ces routes là le jour qu'on a passé sur le temps d'automne un weekend des trois dates annoncés sur l'internet. Comme je vous ai déjà dit.

Rouler sur le trottoir au Chili est plutôt pas mal, car le loi principal de la route c'est la loi du plus fort. Il n'y a pas des piétons débiles qui entreraient dans la route juste car c'est vert et chaque piéton qui n'est pas suicidaire laisse passer des voitures qui tournent, même si pour lui aussi, c'est vert. Oui, en Europe, les voitures qui tournent doivent d'abord laisser passer des piétons, mais à Santiago...c'est la loi du plus fort, voilà. Le sage cedèra. Au moins moi, je ne vais pas entrer avec mon Hektor parmi tout les quatre quatres de la ville que les Chiliens aiment autant.

J'ai le trottoir et là, à vélo, vous êtes les rois, enfin, si un voiture qui se gare ne vous vole pas votre couronne. Les gens sautent de votre chemin comme des puces, les personnes qui attendent le bus attrapent leurs sacs posés par terre, des enfants et des chiens et ils se mettent contre la mur ou la clôture. Bon, moi, je me sens plutôt coupable en roulant sur le trottoir, donc je descend de vélo et je remercie. Mais j'ai bein compris la peur dans leurs yeux une fois que j'ai failli de me faire écraser par un gars sur un ancien bicycle qui a apparu soudainement d'une rue réctangulaire.

Mais gouverner les trottoir, ça ne vous rend pas la vie plus facile. Car les trottoirs ont des bords. J'ai compris pourquoi les deux personnes en chaise roulante que j'ai eu l'occasion de voir pendant les trois mois qu'on vit à Santiago, roulaient sur la route, ce qui est très dangereux. Le bord de trottoir fait au moins 20 centimètres haut, sans doutes pour empêcher des voitures de rentrer. Cool, encore une chose pensée d'abord pour les voitures. Et moi, je ne peux pas faire ça aux roues de Hektor. Parfois on trouve un bord baissé, pour que les poussettes puissent passer plus facilement, et le bord fait dans cet endroit donc que à peu près dix centimètres, juste pour bercer un peu le bébé. J'ai pris un bord pareil avec un peu de vitesse et j'étais bercée à tel point que j'ai perdu un de mes jolis pantoufles d'été. Humiliée, j'ai du freiner et retourner cinq mètres avec un pied nu pour aller le chercher.

Soudainement, en plein centre de Bellavista, j'ai trouvé deux passages piétonnes parfaitement aménagés pour les handicapés, avec les trucs qui ralentissent et tout le cirque. Dites donc, les handicapés de Bellavista peuvent quand même traverser la route...pour aller dans un bar en face, car il n'y a pas d'autre choses que des bars dans ce secteur. Bon, il faut aussi dire que le handicapé doit d'abord sortir de sa maison avec les marches devant l'entrée. Et méfiez vous de ces passages. J'ai trouvé une qui descendait bien dans la route... mais de l'autre côté, il y avait un bord de 20 centimètres. Une autre explication pourquoi les handicapés roulent sur la route?

Même si vous avez la patience de descendre de votre vélo et remonter devant les bords, votre territoire a un autre problème. Je vais de Bellavista à Recoleta pour mon bénévolat. En quittant la joli zone de Bellavista, le trottoir avec ses bloques en béton enfoncés dans des angles les plus improbables, devient une challenge pour un VTT. Puis à la frontière de Bellavista et Recoleta, il disparaît complètement. Sans doutes une petite dispute entre les deux communes qui devraient le faire. Mais finalement, il est plus facile de rouler sans le troittoir qu'avec. Mais ce bonheur ne dure que deux cents mètres. Après, il faut descendre, car il y a un bord de 20 centimètres.

Mais il y a une bonne chose qui m'encourage à prendre Hektor toujours avec moi. Bon, oui, c'est du sport et en plus, Santiago est plat et pollué et s'il y avait plus de personnes qui roulaient à vélo, la ville serait moisn polués et les Chiliens moins gros. Mais ça, je connais. A Prague, c'est la même chose, les Tchèques sont gros et les pistes manquent. Sans parler du fait que si vous avez la bêtise de rouler en Tchèquie sur le troittoir, je peux vous assurer que dans quelques voyages, il y aura un petit policier baveux qui vous cole un PV et y ajoute une autre pour votre far qui ne marche pas alors qu'un BMW vous doublera à 100km d'heure pour que vous puissiez aprécier la force de personnalité de son conducteur. Mais laissons tomber cette amertume de la mademoiselle qui roulait à velo à Prague pendant deux ans, elle devrait être contente qu'elle a survécu en difféerence de Jan Bouchal, un activiste qui luttait pour des pistes cyclables à Prague avant de se faire renverser et tuer par un conducteur en plein centre de notre capital.

J'ai voulu parler de la bonne chose. Alors, rouler à vélo à Santiago, c'est un peu comme avoir un chien à Prague: tout le monde vous parle. Il y a beaucoup de cyclistes à Santiago, même s'ils risquent leurs vies sur ses routes. Le raison est simple: le transport en commun est très cher. Un voyage coûte 400 pesos, c'est à dire 60 cents d'euro, mais il n'y a pas de billets mensuels ou annuels. Du coup, quand j'ai dit dans mon association que le vélo, c'est bien, car à la place de 45 de métro, je fais que 20 minutes de vélo, tout le monde a répondu: et c'est gratuit! Pour revenir à ce que j'ai voulu dire: tout le monde me parle, car même si à vélo, j'ai toujours l'aire d'une gringa, je suis une gringa à vélo et les gens me parlent plus. Et chaque fois, quand je me gare, il y a quelqu'un avec un bon conseil où j'aurais du me garer pour qu'on me déposède pas de mon épargne-argent. Un monsieur qui netoyait la rue m'a même proposé qu'il va le surveiller pour que je puisse faire mes courses tranquillement. Je vous ai parlé de la paranoa chilienne, n'est pas? Quand même, qui pourrait rompre le U en plein jour en dix minutes alors que ce même U a survécu aux nuits grenoblois? Mais je dois dire que j'aime bien comment les gens deviennent attentifs.

Et donc, avec mon petit Hektor, on continuera descendre les bords, traverser la route, remonter et continuer notre route en ziguezaguant entre les piétons. La seule chose que je dois faire, c'est coler la trompette rose et la trompette jaune que j'ai reçu avec mon Hektor...

mardi 24 mars 2009

Mon espagnol

Inspirée par la journée qui, de point de vue de la langue, était plutôt mauvaise, j'éprouve un peu le besoin de m'exprimer sur la question concernant mon espagnol. Je le parle donc ou pas?

J'ai eu beaucoup d'occasions de parler. Le matin, il fallait appeler au propriétaire d'appart pour lui dire que le bois autour du lavabo est complètement pourri et du coup, on n'arrive pas à bien fermer le robinet qui goute. Vu que cette situation dure depuis deux mois, je n'ai plus besoin d'aller consulter le dictionnaire avant d'appeler. Je maîtrise cette explication. Le proprio a fait un compliment à mon espagnol et il m'a montré comment lui, il maîtrise l'art d'invention d'excuses. Là, il ne peut par le réparer, car il n'a pas de sous et nous, on n'a pas encore payé le loyer de mois d'avril, mais si on payait le loyer,.... Je suis psy et je n'ai pas dit que je pense que c'est un escroc de merde et que je ne le crois pas un seul mot et qu'il nous reste encore dix jours pour payer ce putain loyer, alors il a que à la fermer. Gentiment, j'ai dis, OK, donc vous le réparez en avril. Quand? Et je le lui rappellerai en lui envoyant la confirmation qu'on a payé le loyer. Et je vais appeler régulièrement pendant le mois d'avril. Oui, les mots pourri, goute et robinet, je vais les fixer bien.

Après, je suis allée dans la banque pour payer les factures. Il faut vous expliquer qu'au Chili, les factures qui ne sont pas encore périmées se payent dans la banque. En même temps, j'ai expliqué à la dame que ma carte "Super clave" pour pouvoir payer sur l'internet ne marche pas. Elle m'a expliqué pourquoi. Je n'ai rien compris, mais ça ne m'inquiète pas trop, car même en Tchèquie, je ne comprends rien de la langue des banques. J'ai résolu la situation en demandant une nouvelle "Super clave" gratuit. La nouvelle carte marche. Voilà.

J'ai enchaîné par mon cours d'espagnol et ensuite par mon cours d'aérobic. Je dois vous dire que je ne suis pas des plus douées et que j'ai besoin au moins une minute pour me rendre compte où est la droite et où est la gauche. Mais mes attaques aux autres filles peuvent aussi être expliqués par le problème de la compréhension, bien sûr...

En rentrant, j'ai aperçu un affiche devant le théâtre de Montecarmelo. L'affiche faisait publicité pour un pièce de théâtre où il ne jouent que des femmes. Comme moi, j'adore les pièces de théâtre, films et bouquins, où il y a beaucoup des figures féminines, je me suis dit: qu'est-ce que je pourrais bien faire quand le Cosmonaute n'est pas là? et si j'allais au théâtre?! Je suis donc entrée et j'ai commencé à chercher une caisse. Il y avait un jeune qui est sorti du bureau nommé "le bureau de directeur" et il m'a demandé qu'est que je veux. J'ai dit que je veux acheter des billets. Mais des billets, il y en a pour le théâtre, mais aussi pour le bus ou pour le train. Et bien sûr, ce n'est pas le même mots. Alors, en fait, j'ai dit: "Je voudrais un ticket." "Quoi?" a dit le jeun. "Una boleta.", j'ai dit en me souvenant de dialecte chilien. Mais malheureusement, la boleta, c'est aussi que...pour le transport! "Ahhhhh, une entrée!" le jeun s'est exclamé comme s'il était Colombe en train de découvrir l'Amérique (pour y faire parler les indiens en espagnol). Je suis contente que ce petit jeun avait suffisamment de tact pour ne pas ajouter: "Mais mademoiselle, le théâtre est en espagnol." Dans ce cas, je pense que je demanderai une réduction, genre celle pour des handicapés.

Je me suis dit que je vais me promener un peu et en passant autour de Clinica Santa Maria, je me suis souvenue que pendant notre voyage en Bolivie, mes lunettes de soleil se sont cassées et que j'ai voulu me faire prescrire des nouvelles. J'ai donc entrée dans le bâtiment de la clinique et j'ai dit au monsieur à l'accueil: "Ils m'ont volé mes lunettes, ils peuvent me prescrire des nouvelles ici?". Je n'ai pas dit qu'ils me l'ont volé pour abuser de la compassion de ce monsieur, au contraire, j'ai espéré qu'il ne me demandera pas comment ça m'est arrivé. J'ai dit que les lunettes ont été volées juste, parce que je n'arrivait pas à me souvenir comment on dit "perdre". Heureusement, en Bellavista, les vols, c'est normal et ça n'excite plus personne. Le monsieur m'a juste expliqué qu'il faut que je monte au troisième, que je passe par une passerelle et puis que je descends au deuxième. J'ai bien suivi ses instructions et je me suis donc retrouvée aux deuxième étage. Sur la mur, il y avait un panneau que disait: "Oncologie. Enfants." Alors, il y a un problème, je me suis dit. S'est-il trompé entre ophtalmologie et oncologie? Ai-je l'aire d'un enfant? Est-ce que je lui n'ai pas bien expliqué qu'on m'a volé des lunettes??? J'ai regardé un peu mieux le couloir et j'ai aperçu deux téléphones très sales et un panneau: "Demande ton heure." Heure suprême? Bon, je me suis dit, je vais l'essayer. Il y avait une personne qui parlait à l'autre bout de fil et j'ai donc décidé de lui raconter l'histoire de mes lunettes perdues/volées, mais je n'ai pas pu me souvenir ni de mot "perdre" ni de mot "voler" et j'ai donc bégayé: "Me (prononce mais)....Me...." La dame à l'autre bout m'a heureusement pas connecté ni avec la psychiatrie, ni avec la gérontologie. Elle a juste attendu quand mes neurones se connectent comme il faut pour qui je puisse dire: "Me...laissez tomber. Je voudrais prendre un rendez-vous avec un ophtalmo". Et ça a marché! Bah oui, les deux téléphones sales au deuxième où vous ne pouvez accéder que si vous montez d'abord au troisième et vous passez par une passerelle, oui, ils sont là pour prendre les rendez-vous. Dites donc...

La connection était très mauvaise. La dame à l'autre bout a commencé à écrire tous mes dates possibles. Elle m'a demandé de lui épeler mon nom. ça me met toujours dans un état de panique, car je sais que je devrai épeler v et que je oublierai si c'est v corta nebo b larga (en espagnol d'Amérique du sud, le son est le même) et le seul mot qui va me venir pour illustrer v sera le mot vaca, la vache. Épeler mon nom en utilisant le mot vache, c'était mon but depuis quelque semaines. Et heureka, le jour est venu!

Par contre, je n'ai pas compris la moitié des questions. La dame répétait. Mais ce n'était qu'une fois qu'elle m'a demandé mon RUT, le numéro d'identification qu'elle s'est exclamée, surprise: "Mais c'est un RUT étranger?!". Bah oui, si quelqu'un a un cerveau d'un bureaucrate, il peut se rendre compte que l'autre n'est pas chilien qu'en regardant son numéro d'identification.

A la fin de tout ça, la dame s'est rendue compte que son docteur n'accepte pas des nouveaux patients. Heureusement, je l'ai pas demandé de m'épeler le nom du docteur.

Mais ne vous inquiétez pas. Elle m'a trouvé de la place chez un autre docteur. Samedi au théâtre, au moins, je verrai donc qu'est-ce qu'il se passe, même si le son sera comme le bourdonnement de la mouche dans mes oreilles comme disent sagement les indiens dans les livres de Karl May.

P.S. Je dois absolument aller chez le coiffeur. Avant, il ne faut pas que j'oublie à regarder, comment on dit "coupé ras" au cas où il me demanderait si je le veux ainsi, pour que je dise non.

dimanche 22 mars 2009

A casa

Notre voyage est terminé et ainsi est mon séjour au Télescope. Le premier jour de printemps qui est ici, logiquement, le premier jour d'automne, il fallait donc aller à Antofagasta et aller voir si quelqu'un n'a pas pillé notre appart pendant les deux semaines que j'étais absente. Vous pouvez bien voir que la paranoïa des Chiliens et des certains expatriés nous a quand même un peu influencé. Je n'étais juste pas sure si les cambrioleurs, ça va être les serruriers qui ont changé la serrure de notre porte par une serrure qui n'était pas du tout neuve, ou si c'est plutôt les déménageurs qui ont pu voir nos girafes et tout la richesse dont on dispose. En même temps, se faire cambrioler que ce qui est arrivé aux potes de JB et Mathilde qui sont partis en vacances en oubliant une fenêtre ouverte. Pendant leur absence, une colonie des pigeons s'est installé chez eux. Piller un appart, c'est ça! Je me suis donc assurée d'avoir bien fermé les fenêtres.

Je suis partie du Télescope par bus où j'étais toute seule, car personne d'autre ne partait ce jour là. Tranquillement assise comme un star dans son limo, je suis arrivée à Antofagasta auprès dequelle je me suis excusée pour l'appeler un trou perdu. Oui, c'est un trou, mais c'est un trou au bord de Pacifique qui était assez impressionnant dans la lumière du soleil qui se couchait.

L'aéroport d'Antofagasta a trois portes et personne ne contrôle pas vos documents de voyage. Facile, de se sauver d'Antofagasta donc. J'ai pris ma carte d'embarquement et j'ai cherché l'écran qui indiquerait quelle porte est la mienne. A l'aéroport vide, j'ai vu une groupe des gens qui fixaient un écran. Je suis donc allée voir. Mais je suis en Amérique du Sud! Sur l'écran, il y avait...un match de foot.

J'ai réussi à trouver ma porte même sans l'écran et on a pu décoller. Et dans une heure et demie, on était à Santiago.

En tant qu'une vedette amenée à l'aéroport d'Antifagasta par un bus-limousine, j'ai attendu que le taxi de l'Observatoire m'attendrait à Santiago. Les taxis de l'Observatoire sont si fiables qu'en arrivant à Santiago de l'Europe, envahi par la neige, avec cinq heures de retard, il y avait pourtant un chauffeur taxi qui nous attendait. Mais bon, il est aussi vrai que notre ami Sylvestre attendait une fois le chauffeur de taxi à l'aéroport pendant cinq heures, car notre petit Parisien n'avait ni le numéro de téléphone de l'Observatoire, ni l'adresse de son hôtel, et il ne pouvait donc pas se rendre au centre ville autrement. Aussi, les départs matinaux du Cosmonaute sont une grande loterie. Le chauffeur qui vient chercher les astronomes n'a bien sûr ni leurs numéro de téléphone, ni leurs adresses. Les astronomes qui ont récemment déménagés prennent souvent donc le vol après celui qui était prévu. Et ceux qui ont la chance que le chauffeur a trouvé leur appartement doivent subir un interrogatoire de la parte de conducteur qui veut savoir, combien de personne doit-il encore chercher, et ils doivent se tenir bien quand le chauffeur fait le nécessaire pour arriver à l'heure.

Je n'était donc pas étonnée que le taxi n'était pas là. Mais vu que je suis depuis deux mois et demi une Santiagoise, j'ai tracé devant l'aéroport et j'ai demandé le premier chauffeur de taxi venu, combien il veut pour m'amener à Bellavista. Le chauffeur a commencé a sortir un papier avec des prix qui avait l'aire tellement officiel que la Pragoise à l'intérieur de mon âme qui, en plus, vient de passer quelques jours en Bolivie, savait bien qu'il essaie de m'arnaquer. Et c'était le cas. Il m'a dit qu'il veut 17000 pesos et j'ai donc répondu "merci, au revoir", car je sais que le tarif avec un taxi spécial est 12000 pesos. Le chauffeur m'a donc demandé combien je paie d'habitude. Quand je lui ai dit, il a demandé un petit papi avec qu'une jambe qui attendait à côté si à lui, ça lui va. Le papi a dit que oui et il m'a demandé de le suivre.

Il n'est pas dans ma nature de refuser se faire conduire par une personne juste parce qu'elle est âgée et elle n'a qu'une jambe. Disons, avec un peu de cynisme, chez un conducteur, c'est mieux que qu'un œil. Par contre, j'ai refusé que le conducteur porte ma valise. On est arrivé à une voiture que sans aucune doute n'était pas un taxi. Mais quand vous connaissez le système social chilien, ça ne vous étonne pas.

Le chauffeur m'a d'abord demandé d'où je viens, où j'habite et comment me plaît le Chili. Et comme toujours, quand vous parlez avec une personne âgée fière de son pays, vous allez apprendre des choses. Je me suis bien souvenue de mes anciens étudiants de la formation continue qui m'ont tellement aidé à connaître la France. Et si cette personne avec laquelle vous parlez est en plus un faux chauffeur de taxi, la tour de la ville est assurée. Estación Centrale...suis-je au courant que c'était Eiffel qui l'a construit? Et sais-je pourquoi la Moneda s'appelle La Moneda? Et comment s'appelle le bâtiment du gouvernement en Argentine? Puis le chauffeur a appris que je n'ai pas encore vu le changement des gardes devant la Moneda. Oui, mais quand est-ce qu'il changent? Rien de plus facile que faire un petit détour et demander directement les gardes, ils doivent être bien au courant! On a passé à côté du Musée de l'Art précolombien, à côté du Sénat, autour du tour dequelle ils tirent les feux d'artifices à Nouvel An et on a contourné aussi la colline Santa Lucia que les habitants de Santiago appellent "Hotel verde" (Hôtel Vert), car elle a la même fonction que le bois de Boulogne à Paris. Et quand on n'a pas passé à côté d'un bâtiment important, j'ai eu le droit à un petit cours d'espagnol chilien. Il est vrai que je vais peut être employer des mots "qui utilisent les jeunes" qu'avec des précautions, car je me souviens encore comment j'ai regardé ma grande-mère quand elle m'a demandé quand j'étais ado, si je vais aux sauteries.

J'ai juste eu le temps d'apprendre que j'habite près d'école où le chauffeur vient chaque mardi soir chercher son petit fils et que ce même chauffeur célébrera 47 ans de mariage cette année.

Vous le voyez. Si j'étais parano, j'aurais pu louper ce rencontre.

Puis j'étais à la maison. J'ai salué mes girafes et mes plantes survivantes. J'ai fait un croix sur le persil, le coriande et l'aneth, mais mon basilic et des géraniums en fleur m'ont fait bien plaisir. Me voilà...

P.S. En allant se coucher, sur le rideau, j'ai aperçu une énorme araignée noire. D'accord, pas énorme, mais grande, quand même. Malgré ma résolution que je ne serai pas parano, j'ai décidé de s'en débarrasser à l'aide de notre aspirateur. On sait jamais, si cette araignée serait dangereuse et si elle me mordait la nuit! Et comme je sais bien, quand vous aspirez une araignée, il faut toute de suite vider le sac, car sinon, l'araignée sort, vous trouvera et vous mordra. Dans le moment que je vidais le sac, j'ai eu besoin un peu plus de la lumière et en allumant, l'électricité a sauté. Pas seulement que je n'ai aucune idée où se trouvent les disjoncteurs, mais je ne sais absolument non plus dans quel maudit carton sont nos lampes frontales. La seule chose que je savais, c'était où se trouve cette araignée vénéneuse. Le Cosmonaute était bien sûr au Télescope à la place d'être là pour me protéger contre des catastrophes pareilles. Pauvre moi. Je n'ai donc pas hésité et j'ai couru chercher le gardien. Je lui ai expliqué que à deux heures de nuits je suis tout seule et que l'électricité a sauté et que je ne sais pas quoi faire. J'ai eu l'impression qu'en même moment, il y avait une armure en argent qui venait de se former autour de sa torse et un cheval blanc qui lui a aidé monter les trois étages quand il est venu remettre les disjoncteurs. Et je peux donc dormir tranquillement...

Le cangourou sudamericain

Mes salutation du Télescope. On viens de rentrer de notre premier voyage qu'on peut prendre au moins un peu au sérieux. Pendant neuf jours, nous sommes allés voir nos voisins: un peu les Boliviens et un peu les Argentins. En mars, le Cosmonaute passe au Télescope 22 nuits et on a donc décidé de passer les 9 nuits qui restaient entre les deux séjours près du Télescope, mais en voyageant. Je suis donc arrivée le 9 mars à Antofagasta au nord du Chili. En tchèque, si vous voulez dire qu'une ville est vraiment morte, vous pouvez dire qu'un chien y a crevé. Bon, vous pouvez bien dire ça d'Antofagasta, la cinquième ville de Chili, et c'est assez vrai aussi, car à Antofagasta, il y en a des chiens. Notre voyage se déroulait ainsi:

Agrandir le plan
...eh oui, il vous faut d'abord voyager un peu doigt sur la carte en Amérique du Sud. Je ne sais pas pourquoi google insiste d'afficher la carte comme ça, mais au moins, ça fait un peu voyager, n'est-ce pas?

A Antofagasta, on dormait dans un petit hôtel qui nous a fait chanter la chanson mexicaine "La cucaracha, la cucaracha, ya no puede caminar..." (Le cafard, le cafard, il n'arrive plus à marcher). Heureusement, en poursuivant notre voyage, on allait monter en altitude que les cafard ne supportent pas. Dans des conditions, que les cafard ne supportent non plus. Mais continuons en ordre.

Nous avons quitté Antofagasta en bus pour se rendre à San Pedro de Atacama. Comme les deux villes se trouvent dans le désert, le voyage passait, logiquement, par le désert. Mais le bus était plutôt bien, si vous oubliez le petit détail que les toilettes étaient trop pleins et ils ont coulé sous les sièges. A nouveau, j'ai eu l'occasion de maudire l'ardeur avec lequel je porte des sandales en été.

Arrivant à San Pedro, nous avons voulu continuer à Santa, en Argentine. Ce trajet est assuré par deux compagnies, Pullmann et Gemini. Dans la logique purement sud américaine, la première compagnie fait ce trajet mardi, vendredi et dimanche, et l'autre...mardi, vendredi et dimanche. Et comme on est arrivés mardi matin, on était...forcés à changer le plan. On a donc décidé de rester un peu à San Pedro et enchaîner ensuite à Bolivie.

Mardi soir, nous sommes allés à vélo dans la Vale de la Luna, la Vallée de la Lune pour voir le coucher de soleil. Le Cosmonaute, en tant que professionnel, savait à une minute près quand le soleil se couche, et on a donc pédalé comme des fous. Et oui, si le soleil se couchait à l'heure prévu, on le verrait...

Nous avons dîné dans le restaurant Milagro qui a bien ses racines dans la cuisine français. Vous devez vous dire, oh la la, quels franchouillards, ils mangent la bouffe français au Chili alors qu'il y a tellement des spécialités régionales. Mais alors, bouffez ces spécialités vous mêmes pendant deux mois et demi! Nous, on a mangé à Milagro chaque fois qu'on a mis nos pieds à San Pedro.

Mardi soir, on n'a pas pu, par contre, boire beaucoup de vin chilien comme on fait d'habitude. Le lendemain, on a du se lever à trois heures et demie pour aller voir les geysers El Tatio qui se trouvent à 4200m d'altitude, mais qui demandent traverser un col de 4600m. Et le Cosmonaute a bien vérifié par une manip expérimentale avec le pisco sour la dernière fois qu'il a visité San Pedro, que la gueule du bois augmente avec l'altitude. On s'est donc contenté avec un seul verre du vin.

Pour aller voir les geysers, nous nous sommes approvisionnés avec des vêtements chauds, mais -9, c'était un peu hors de plan. Même les geysers et des sources bouillantes n'y ont rien pu, l'air restait glacé et nous aussi. Un garçon attirait autant d'attention comme les geysers, vu qu'il ne portait que un petit coupe-vent, des tongues et un short. Mais ils nous a dit qu'il vient de Canada, donc on ne s'est pas trop préoccupés.

Une fois qu'on a vu les geysers, sur le parking sous la belle étoile, on a pu prendre un petit déjeuner que, grâce à nos dents grelotants, on n'avait même pas besoin de mâcher. La température a doucement augmenté à -4 et notre guide nous a proposé un petite baignade dans un source thermale. Il nous a donné une demie heure. Mais si vous pensez, qu'il y avait des petites cabines chauffées pour se mettre dans son petit maillot, vous vous trompez royalement. La source, ce n'était qu'un basin avec une murette autour. Qui n'avait donc pas de courage de mettre son maillot à -4 devant les yeux de tout le monde, pouvait rester à geler pendant une demie heure au bord. Pour moi, le compte a été vite fait: mieux mourir vite que lentement. J'ai donc risqué la morte immédiate en me déshabillant et se jetant dans l'eau chaude. Un régal.

Une fois rentrées de notre visite de geysers et ses environs, nous avons fait une petite sieste et puis on est partis pour aller voir La Laguna Cejar. Après notre petite expérience du matin, nous avons pris tous les vêtement dont on disposait. En attendant le bus, on a recroisé le Canadien et on a commencé à parler avec un autre Français bien sympa. Le voyage d'après midi était relax. La Laguna n'était pas très loin et on s'y est baignés volontairement. Enfin, baigné: l'eau contient 30% de sel, ce qui vous empêche de s'y plonger vraiment, vous restez bien sur la surface.

Après La Laguna Cejar, nous sommes partis voir les Ojos de Salar, deux autres lagunes, et finalement nous sommes arrivé au salar où on nous servait un petit Pisco Sour avec le coucher de soleil. En rentrant, on est allés manger avec Philippe, le Canadien, et Pierre, le Français, au Milagro et on a bu une bonne bouteille de Carmenere Casillo del Diablo Reserva 2007. Tout ça pour dire au revoir à San Perdo. Le lendemain, on prenait un quatre quatre en Bolivie.

Le lendemain, on nous a donc mis dans un bus où il ne restait plus qu'un place libre, et on est partis à la frontière à l'altitude de 4000m. Trois quatre quatres, trois chauffeurs boliviens et deux jours de demie de la route nous y attentaient. Les chauffeurs attendent à la frontière, car entrer au Chili est assez compliqué pour les Boliviens. En rentrant au Chili, on a vu que ce n'est pas que pour les Boliviens, que c'est compliqué.

Notre petite expédition comptait treize personnes et les trois conducteurs. Dans notre quatre quatre, il y avait Daniel, un Américain de 18 ans et JP a Gaelle, un couple français très sympa qui fait son voyage autour du monde. A la frontière, Daniel a du laisser son passeport au chauffeur, car les Américaines ont en Bolivie le droit au traitement spécial qui contient un visa de 150dollars. Dans les autres quatre quatres, il y avait un Australien, une Chinoise, une voyageuse suisse de 66 ans, un couple des français de même âge et un autre des suédois un peu plus jeunes...et puis, pour que ça ne soit pas si exotique que ça, un paire des tchèques de Radnice u Rokycan, un village à 10km de ma petite ville natale.

Ce groupe là est donc partie de la Laguna Blanca, qui se trouve à la frontière, à la Laguna Verde. Là, Daniel a eu la bonne idée de demander le chauffeur où se trouve son petit passeport américain. Notre chauffeur Octavio (qui sait pourquoi on l'a appellé comme ça dans un village bolivien) s'est souvenu qu'il l'avait oublié à la frontière. Daniel a donc eu l'occasion d'aller revoir la Laguna Blanca où les douaniers ont mis son passeport dans un bout de carton et ils l'ont fixé avec un bout de scotch marron, la procédure officielle qui empecherait Daniel a ouvrir son passeport. Car cela, c'est la tâche de personnel administratif dans le bureau d'immigration d'Uyuni. Mais rien d'étonnant en cela. Il faut prendre en compte que le cerveau des Boliviens passe la plupart de temps à plus que 4000 d'altitude.

En passant par un autre source thermale et des geysers, nous sommes arrivés à la Laguna Colorada. Le temps commençait à se dégrader un peu, mais on a fait une petite promenade et on a regardé les flaments roses. Puis on a contourné la Laguna et on est arrivé au refuge où on était censés de dormir. En sortant des quatre quatres, on a vu que le temps est pire ne pire, mais vu de nos assiettes plein de la soupe, on s'est pas trop inquiétés. On a entendu un orage et quelqu'un a dit qu'il y a quelques flocons qui commencent à tomber. Fatigués par l'altitude, on a décidé de faire une petite sieste. Les flocons tombaient et tombaient et après la sieste, il neigeait carrément. On est quand même sortis pour faire une petite promenade et nous changer en bonshommes de neige. En rentrant, il y avait plus de 10cm de la neige par terre et on a juste eu l'occasion de voir un des conducteurs, qui en essayant regarer son quatre quatre, n'arrivait pas à bouger celui-ci ni d'un centimètre, car la voiture n'a fait que s'enfoncer dans la neige et dans la sable au-dessous.


Le matin, il y avait de la neige partout. Octavio, en mâchant les feuilles de coca, a décidé que lui, malgré le fait qu'on doit monter à 4800m, poursuivra l'itinéraire prévu, et les autres chauffeurs ont suivi. C'est qu'après qu'on a compris que c'était pas par courage, mais à cause du fait que dans notre voiture, il y avait la bouffe pour toute la journée. On a passé à côté de l'Arbre de pierre) et quatre autres lagunes. En descendant, la neige commençait à fondre et la température a augmenté. A la fin de la journée, on roulait entre des champs de quinoa surveillés par des cactus et Octavio nous a montré sa village natale.

Nous avons passé la nuit au bord du Salar d'Uyuni, le plus grand salar du monde. Et le lendemain, on a commencé sa traversée. On s'est arrêté sur un des îles dans le salar et aussi dans un des hôtels de sal. En sortant du salar, on a vu aussi une exploitation de sel. Et après, on était arrivés à Uyuni et notre petit groupe s'est dispersé.

Le Cosmonaute et moi, on a décidé de partir le plus rapidement possible à Tupiza ou directement en Argentine. La Bolivie, c'est intéressant, mais on doit y être préparés. A Uyuni, il y avait qu'un distributeur d'argent, mais il ne distribué que des dollars changé dans les bureaux d'Uyuni à une taux d'échange scandaleux. Le même comme le peso chilien ou argentin. Un petit conseil, donc, si vous allez en Bolivie un jour, changer vos sous en avance. Et si vous êtes déjà allés en Inde, il y a d'autres expériences que vous allez revivre.

On a donc cherché une connection avec Tupiza. Mais il y en avait pas qui partirait dans la journée. Une personne nous a conseillé de demander aux chauffeurs des quatre quatre devant la gare, car souvent c'est des chauffeurs qui y déposent des touristes et rentrent voiture vide à Tupiza. On a rencontré un chauffeur qui a accepté, après une conversation de rythme d'un cerveau nourri de l'aire à 4000m d'altitude, de nous prendre à 100 bolivianos les deux (qu'on n'a pas, bien sûr, pensé à payer qu'une fois arrivés, car moi, j'étais déjà en Inde, moi). Il a promis de venir nous chercher dans un quart d'heure après avoir lavé sa voiture. On s'est donc assis et on a attendu comme les gens qui viennent d'arriver avec ce chauffeur et qui l'attendait pour lui donner un pourboire.

Et on attendait. 15 minutes, 30 minutes, une heure, une heure et demie. Tout ça on peut toujours considérer comme un quart d'heure bolivien. Les gens qui attendait avec nous ont toujours semblé d'être des optimistes et la seule chose qui les inquiétait était le fait que le quatre quatre a peut être tombé en panne vu qu'il avait un problème assez important pendant le trajet à Uyuni.

Le Cosmonaute et moi, on a donc décidé d'abandonner et d'aller chercher un autre moyen comment quitter le maudit Uyuni. Par hasard, on a trouvé une dame qui nous a vendu des billets pour un bus qui partait le soir même, et pas qu'à Tupiza, mais à Villazon, à la frontière argentine. Le départ était prévu pour 21heures. Nous sommes donc tranquillement repartis de voir le cimetière des trains, un endroit poétique créé par le sens d'ordre des Boliviens. Bizarrement, si vous laissez pourrir des locomotives derrière votre ville, ça peut être beau.

Quand on est venu à la gare, la dame de la caisse nous a dit que finalement, il y aurait pas de bus pour Villazon, qu'il fallait attendre le lendemain matin et que, pour nous récompenser, on pouvait rester dormir dans la salle d'attente. Sur deux matelas un place, il y avait deux femmes boliviens avec trois enfants et deux touristes. On a donc remercié pour cet hospitalité et on a décidé de se payer la nuit dans l'hôtel à côté qui était en même temps un hôtel où les couples qui ont eu bien l'allure de ne pas être mariés et où la femme a bien eu l'aire d'être du métier, ont payé à l'heure. Selon les instructions affichés sur le mur (Cher voyageur, l'hygiène est la santé. Lave donc tes pieds avant te coucher), nous avons procédé à une de-salisation de nos corps et on a remercié le dieu que les cafards n'arrivent pas à supporter 3500m d'altitude.

Et le matin, il y avait du bus! Bon, le départ prévu à 5:30 se déroulait à 7 heures, mais en Bolivie, c'est à l'heure. A 10 heures, le bus s'est arrêté à Atocha, une petite ville de mineur où on a pu acheter d'une petite vieille dame les meilleurs empanadas qu'on a mangé depuis notre arrivé en Amérique du Sud.

Puis nous avons continué à Tupiza et de là bas par un bus assez plein à Villazon, à la frontière. On roulait et on roulait sur des routes en terre. En Bolivie, on n'a pas vu ni un centimètre de goudron, mais on a vu de paysage à couper la souffle. On s'est fait aussi couper un peu la souffle par le gaz de pot d'échappement qui finissait en plupart dans le petit bus troué et par des mouvements dangereux de bus en traversant les lits des fleuves sèches (ou pas). En Bolivie, on n'a pas vraiment vu des ponts non plus. La Bolivie est pauvre, mais belle. En passant par ses chemins en terre, le Cosmonaute a remarqué, qu'on avait bien fait d'acheter le Pathfinder, car en Bolivie, notre 206 souffrirait. Et il faut dire que pourtant, c'était une 206 tout terrain! Bien sûr, il ne pouvait arriver rien d'autre que que une demie heure après cette phrase, on a rencontré en autre sens...une 206 en train de traverser des pierres au fond d'un lit d'une rivière sèche. Comme Coluche dirait, traverser Bolivie en bus, c'est un peu comme traverser l'Australie sur un cangourou.

Après avoir demandé le chemin à un policier dont l'attention était capturé par son talkie-walkie dont la voix...commentait un match de foot, nous avons trouvé la frontière avec Argentine et à la gare, on a acheté des billets pour Salta. Le bus était censé de nous y amener à 3:30 de matin. Comme on a passé la journée à rouler depuis l'aube et comme on n'a pas mangé que les empanadas de la petite dame, on a décidé de manger un bout. Mais attention! Impossible de changer des pesos chilenos contre des pesos argentinos. Qui sait pourquoi on peut le faire en Bolivie, mais on ne peut pas le faire en Argentine. Heureusement, mon chevalier cosmique a arrivé à trouver un distributeur après avoir marché pendant 20 minutes et après avoir surpris un couple en train de faire l'amour sous un pont au bout duquel se trouvait le distributeur. Et ainsi, on a pu manger une pizza et passer tranquillement le voyage en dormant.

A 3:30, nous sommes arrivés à Salta. On s'est trouvé un logement et on a pu dormir jusqu'à 8 heures de matin. Après, il fallait aller à la gare et réserver le bus à San Pedro, un bus qui se rempli vite. Gemini et Pullmann assurent cette connection aussi dans ce sens là et, logiquement, partent à la même heure et le même jour. On était donc obligés de partir mardi matin à la place de mercredi, mais heureusement, on a trouvé des sièges.

Salta est une ville historique et vous y sentez bien des racines italiennes. La nourriture est mieux qu'au Chili (si vous ne comptez pas Milagro, bien sûr), les gens très accueillants et les prix plus bas. Comme on a rêvé de manger du bœuf à la parilla, on a mangé du bouef le midi et le soir. Qu'est que vous voulez, on avait qu'un jour en Argentine! Et pour que je ne parle toujours que de la bouffe, on a regretté aussi que vu que notre seul jour en Argentine était un lundi, on n'a pas pu voir el Museo de la Arquelogia de Alta Montana, Le Musée de l'archéologie de l'altitude, où on peut voir entre autres des momies des enfants sacrifiés par des Incas au sommet de vulcan LLullaillaco à l'altitude de 6700 mètres. Mais ce n'est pas grave, on reviendra.

De Salta, nous sommes passés par Paso de Jama (4600m) pour rentrer à San Pedro. En y arrivant, nous nous sommes sentis presque à la maison. On est rentrés à l'hôtel Rayko et on a mangé...devinez où. Un peu en avance, c'est vrai, car on ne savait pas que le Chili a changé l'heure le weekend qu'on était en Bolivie, car les Argentins changent un autre weekend. Les changements d'heure sont un cauchemar ici, car il peut arriver que le gouvernement décide une semaine avant le changement annoncé que celui là s'effectuera une semaine plus tard que prévu. Avant de partir en vacances, nous avons essayé de nous renseigner sur l'internet et on a trouvé trois dates différentes pour 2009. Il n'est donc pas étonnant qu'on a appris que mardi soir en attendant le bus pour se rendre à une excursion astronomique qu'on est en fait une heure en avance.

Cette excursion pendant laquelle un astronome français "recyclé" en tourisme expliquait la ciel, on a pu regarder, entre autre, le Saturne et même de prendre un petit photo. ça valait bien le coup d'attendre une heure de plus.

Le jour suivant, nous avons prévu rentrer à Antofagasta, mais on a pris le bus le soir pour pouvoir faire une balade à vélo dans la Vallée de la Mort. On risquait un peu le rebaptiser dans la Vallée de notre mort, car pousser les vélos dans les dunes de sable sous le soleil du midi, ce n'est pas très drôle, mais comme on est costaux, la Vallée de la Mort est resté de la Mort que à cause du contenue du sel qui empêche à toute la végétation d'y pousser. Nous, on a pu survivre, car on a pu se débarrasser du sel de désert en buvant deux bières dans le bar de San Pedro. Dans le bar qui pourrait être à San Pedro où n'importe où ailleurs.

Après avoir passé la nuit à Antofagasta dans l'hôtel Le Cafard et après avoir attendu notre bus pendant deux heures, on a pu partir au Télescope.


P.S. Si vous voulez voir tous les photos, cliquez ici

dimanche 8 mars 2009

L'arrivé des girafes

Oui, les girafes sont là. Les déménageurs étaient censés de les amener à 9:30 vendredi matin. Je me suis donc réveillée à 8:15, car je voulais passer quelques coups de fil avant. A 8:30, je suis sortie du lit et j'ai passé 15minutes dans la douche ce qui me n'a pas vraiment trop réveillé. Dans ma petite robe de chambre, je suis allée dans la cuisine pour me faire un café et en attendant, j'ai regardé comment mes géraniums poussent derrière la fenêtre. C'est mon activité mentale de matin. J'ai entendu un petit bruit dehors, bip-bip-bip, pas vraiment comme un alarme d'une voiture, mais plutôt comme un camion ou un bus qui recule. Comme c'était le matin, je me suis pas posé la question qu'est-ce que peut bien un bus faire dans notre rue-cul de sac, mais j'ai juste regardé dehors. Il était là: un gros container sur un grand camion blanc. Vous le voyez, le même container qu'on a chargé deux mois auparavant devant notre maison dans la rue Lachmann.

...et qu'on a peut être vu à Valparaiso...

Je me suis habillée à moitié avant que le gardien a appelé et j'ai terminé avant que les déménageurs sont montés. 45 minutes en avance. Et vous savez pourquoi? Juste pour me dire qu'ils doivent attendre le gars avec des pinces qui coupera la sceau.

Dans 45 minutes, le gars avec des pinces est arrivé et on a pu pincer le container. Dans l'heure suivante, j'ai pu commencer à regretter qu'on a résisté aux appartements de 180m2 à Vitacura qui coutaient quatre fois plus cher que notre appart. Mais après, on s'est mis à déballer doucement des cartons et parmi tout le papier, les têtes de girafes sont sorties. La grande girafe avait un peu les oreilles aplatis sur la tête, mais sinon, toutes les deux se sont portées bien. Elles ont eu beaucoup de succès chez les déménageurs. Aussi, ces derniers, se sont un peu étonnés pourquoi on a six paires des skis.



Les girafes ont jeté un coup d'œil sur notre appartement faisant semblant qu'elles ne comprennent pas pourquoi il y a la vaisselle de Grenoble partout sur la table (eh oui, la cuisine est trop petite...)


...après, elles ont regardé le salon, mais elles ont trouvé qu'il est aussi un peu trop plein...








Puis elles sont allées voir les chambres...


















...pour essayer de s'y cacher en prétendant qu'elles ne sont que un pair des skis de plus! Ah, ces girafes feignantes du Cosmonaute! Et imaginez que le Cosmonaute passe tout le mois de mars au Télescope et c'est donc moi qui se tape le rangement de tout le déménagement.

...au final, elles ont essayé de se sauver sur un vélo...



















...mais vraiment à la fin, on était content de se retrouver tous.
Oui, je sais, j'arrête avec ce humour de girafes. Mais qu'est qu'il reste à une personne face à face à 60 cartons...

A part le déménagement, c'était le serrurier qui était censé de venir vendredi à 11heures pour changer la serrure de la cave. A 13heures, un garçon est venu sans outils jeter un coup d'oeil à la porte de la cave et il m'a dit que le serrurier pourrait passer vers 15 ou 16 heures. N'importe quand dans l'après midi, quoi. Comme moi, j'ai eu bien envie de passer dans l'après midi chez Mathilde, notre voisine grenobloise, j'ai proposé qu'ils m'appellent 10 minutes avant que le serrurier arrive. Le garçon a dit que dans le cas que j'étais obligée de sortir, le serrurier pouvait venir lundi. J'ai refusé, car je pars en vacances lundi, et je me suis dit que je vais me passer de mon envie de passer chez Mathilde.

A quelle heure le serrurier est-il venu, je ne me souviens pas. Je sais que dans le moment de son arrivé, j'appelais déjà pendant une demie heure le service clients de Sodimac d'où ils étaient censé de nous livrer une planche qui couvrirait notre meuble de la cuisine. On a commandé cette planche le 14 février, le jour de St. Valentin, et le jour J de la livraison, c'était ce vendredi. Mais elle n'arrivait pas. Du coup, j'ai appelé le service clients de Sodimac où ils ont coupé notre planche...enfin, pour être précise, on a voulu une planche 68 à 61cm avec un trou au milieu pour y mettre la cuisinière à gaz. Tout le monde qui a un four dans un meuble de la cuisine et une cuisinière au dessous, sait de quoi je parle. Mais faire un trou au milieu d'une planche, semblait impossible aux artisans de Sodimac, ce que je veux bien croire, car il ne savait non plus faire des planches plus courts qu'un mètre. J'ai appelé le magasine et je me suis fait connecter à droit et à gauche, car notre planche était à la fois un projet et à la fois un livraison et du coup, personne n'était vraiment responsable. "Mais c'est vraiment un commande très spéciale", tout le monde disait. "Oui, très spéciale" répondais-je ironiquement en pensant à une planche en bois super spéciale et la seule chose qui m'a fait garder le sourire aux lèvres était que j'imaginais déjà comment je le raconte sur le blog. Parfois, ils se sont trompés en connections et j'étais reconnectée avec la centrale qui m'a demandé où j'ai commandé cette planche pour me mettre pendant cinq minutes sur l'attente où j'ai pu écouter un chanson très triste chanté par un voix féminin très aigu mon cœur je t'aime plus que tout. Au bout d'une demie heure, une personne qui s'est présentée comme Fernando a répondu et il semblait que c'est lui qui va m'aider. Il m'a demandé qui a commandé cette planche. Dans le moment que j'ai prononcé le nom, la ligne a été coupée.

Ne perdant pas d'espoir, je me suis reconnectée à mon coeur je t'aime plus que tout. Cette fois, j'ai eu un peu plus la chance et au bout de cinq minutes, j'étais connectée avec Fernando. "C'est encore moi.", j'ai dit: "Ils nous ont coupé." "Mais non, c'était pas ça" a dit Fernando: "J'ai marché et j'ai donné accidentellement un coup de pied au téléphone." Heureuse que je parle avec un professionnel, j'ai répété le nom du Cosmonaute. Je dois faire une petite parenthèse là. En France, personne n'était pas capable de se rappeler de mon nom ou même de le prononcer et alors que le nom du Cosmonaute était un nom quelconque, au Chili. Ici, la situation a changée. Mon nom surprend les Chiliens qu'au niveau de nombre des noms. Ayant qu'un nom et un prénom, je semble aux Chiliens pas assez nommée. Par contre, le nom du Cosmonaute est imprononçable et imémorisable. D'habitude, les Chiliens se simplifient la vie en le nommant Guilermo Montaña. "Ah oui, Guilermo Montaña.", a dit Fernando: "On vous a livré hier, mais personne n'était à la maison." C'est grave, ne pas être à la maison, au Chili, car ici, il y a toujours quelqu'un à la maison, c'est pour ça qu'ils n'ont pas besoin des boîtes à lettres. Qui s'exciterait donc à prévenir que le livraison s'effectuera la veille de jour J.

La planche est venue vers huit heures de soir. J'étais contente qu'au moins dans la cuisine, je pourrai ranger un peu des choses et qu'on ne sera plus obligés d'avoir la cafetière par terre.

Grand erreur. Je vous i dit que c'était une planche qui n'arrivait pas. Et bien, elle n'arrive pas à aller sur le meuble. Il va falloir la raccourcir, faire un trou pour la cuisinière et une autre pour le robinet de gaz. Je me suis donc contentée à déballer les outils du Cosmonaute qui l'attendent à son arrivé pour qu'il puisse profiter aussi un peu.

Voilà, c'est tout. Qué les vaya bién, car demain, je me casse pour deux semaines au nord pour des vacances. Je vais faire des jolies photos pour vous!

jeudi 5 mars 2009

Les voyages en bus et des problèmes d'un lecteur obsedé

Mon lecteur se demande, sans doutes, comment j'arrive à écrire un texte sur un truc aussi banal qu'aller en bus. Vous avez dit banal?

Comme c'est la rentrée, les bus se devraient remplir, au moins selon la théorie de ma prof d'espagnol. Mais comme ma prof d'espagnol ne prends jamais le bus, je ne la crois pas trop. Je trouve les bus toujours aussi pleins. Malgré cela, j'arrive à me battre pour trouver une place assise de temps en temps. Ce que je fais surtout pour pouvoir lire, car lire dans le bus, c'est mon hobby, ma demie heure tranquille que je peux passer avec mon bouquin. Mais à Santiago, c'est plus compliqué que ça. Je ne sais pas de quel modèle sont les bus, mais je dois dire qu'il savent accélérer sur 50 mètres comme s'il y avait Schumacher au volant ce qui entraîne des sautes de bus sur tous les trous et sur la canalisation donc les rues de Santiago sont pleins. Et dû au trafic de ma ville, les buses doivent brusquement freiner chaque 200 mètres en minimum, ce que rend la lecture dans un bus dangereux pour votre petit deuj' qui s'accroche désespérément sur les murs de votre estomac.

De toutes façons, vous ne pouvez pas lire, car il vous faut de suivre attentivement par où le bus s'envole, car il est nécessaire l'arrêter à l'endroit, où vous souhaitez descendre. Et ce n'est pas si simple. Il y a beaucoup d'arrêts, mais le bus les respecte que si vous donnez un signal au chauffeur suffisamment en avance. Si vous n'êtes pas assez en avance, le bus ne s'arrêtera pas. Par contre, si vous êtes trop en avance, le bus s'arrête généralement sur la station qui précède la vôtre et dont vous n'avez pas connu l'existence. Parfois, il arrive que le bus s'arrête tout de suite, dès que vous avez donné le signal, même si vous n'êtes sur aucun arrêt et même si laisser descendre les personnes entre les stations est strictement interdit, comme dit le panneau juste à côté du conducteur. Je n'ai pas une personnalité assez forte pour dire au chauffeur qui pense qu'il me simplifie la vie, de la fermer (la porte) et de continuer jusqu'à la station. Et comme le bus prend, selon le trafic l'énervement du conducteur entre 20 et 40 minutes pour aller de Salvador à Vitacura, vous ne pouvez pas vous orienter non plus par votre montre. Il faut regarder et espérer.

Aussi bien qu'il est impossible de lire dans le bus, cela est impossible à faire sur les arrêts. La aussi, il faut être vigilant et faire un signe au bus pour qu'il s'arrête. Donner visiblement un signe et assez en avance. Visiblement, ceci ne veut pas dire que vous devez directement sauter, mais levez bien les bras. Comme c'était le cas avec les queues chiliens, montrez bien que vous attendez le bus, sinon, c'est une bonne excuse pour le conducteur de ne pas s'embêter à s'arrêter. Aujourd'hui, par exemple, j'attendais sur une station où s'arrête qu'un seul numéro de bus, avec 10 autres personnes. Du coup, quand on a vu le 405 s'approcher, personne n'a pas donné le signe assez en avance, car personne n'a pas pensé que le conducteur pourrait songer qu'on y attends juste pour le plaisir que c'est à l'ombre. Mais voyez, ça lui a venu à l'esprit.

Même si vous faites un signal assez en avance et d'une manière assez visible, il n'est pas sûr que le bus s'arrête. Parfois, le conducteur vous fait une geste pour dire que son bus est trop plein. Trop plein, ça peut aller d'un bus dont la porte ne se ferme plus jusqu'à un bus où quelques personnes n'arrivent pas à trouver une place assise. Bref, un autre prétexte pour ne pas s'arrêter. Il m'est arrivé une fois que c'était que le troisième bus qui s'est arrêté, vu que j'attendais toute seule. Et ce bus, c'était bien sûr celui avec la porte qui ne se fermait plus et avec un conducteur avec le coeur trop mou pour laisser des passagers comme moi sur leur arrêt.

Même si vous ne pouvez pas lire dans le bus, vous n'allez pas vous ennuyer. En permanence, il y a des musiciens et des vendeurs de tout qui montent. En se rendant à mon cours d'espagnol aujourd'hui, j'ai pu acheter en ordre des chocolats, des pansements, des livres et pour terminer, quelques bonbons au eucalyptus. En rentrant, j'ai écouté un peu de folklore péruvien. Ajoutez-y le fait que si vous avez une vue de bus, sur les carrefours, il vous arrive de voir des acrobates ou des jongleurs et vous comprenez que les voyages en bus, c'est votre dose quotidienne de la culture. J'aime bien même si parfois vous avez vraiment envie de payer au monsieur musicien pour qu'il arrête surtout à chanter. Bah oui, chaque pauvre de Santiago n'est pas Pavarotti.

Alors, si vous allez passer par Santiago un jour, prenez le bus. Connaître un pays, ça passe par des choses que ses habitants font au quotidien. Je ne sais pas si je vis une période d'adolescente amoureuse ou si c'est une petite passage maniaque ou si c'est vraiment que les bus de Santiago sont aussi géniaux que toute la ville que je vous le recommande...

mercredi 4 mars 2009

Comment t'a traité le Chili?

Le 2 mars, l'année scolaire a commencé et la ville est donc remplie par des étudiants dans leurs uniformes. Surtout celles des filles sont si jolis que je suis presque triste qu'on en portait pas en République tchèque. Et même si moi, j'étudie à fond l'espagnol, j'ai pas le droit à une uniforme. Ce n'est pas juste.

Mais mon espagnol s'améliore. Toutes les expatriés connaissent sans doutes les jours qu'il se réveillent mal et qu'ils ont du mal même de dire bonjour correctement. Et puis le lendemain de ce jour quand vous vous trouvez à parler sans des problèmes avec les chiliens du politique. De toutes façons, même les jours que votre espagnol n'est pas trop courant, parlez le. Les Chiliens sont contents de ce que je dis même si je confond sans arrête la première et la troisième personne au passé ce que rend mes histoires incompréhensibles. Mais je parle leur langue maternelle et ça compte. Les Chiliens à Santiago, dans toutes les quartiers, ne sont pas trop attachés à ses origines indiens, car ces origines sont assez flou, et l'espagnol est donc vraiment leur langue. Puis vous leur faites plaisir, si vous dites qu'au début au Chili, vous n'avez rien compris. Avec fierté, ils vont vous donner un tas des exemples des expressions locales.

Ma phrase préférée, c'est "Comment t'a traité le Chili?" (Como te trataba Chile?)". Bizarrement, c'est la question courante pour demander comment ça te plaît au Chili, mais quand je l'ai entendu pour la première fois, j'ai pensé que c'est une question originale inventé par Angelica. ça allait bien avec elle. Mais c'est comme ça que les gens parlent. J'aime bien ce façon de demander, car je trouve que dans le mot "plaire", il y a beaucoup de visuel. Et puis, "ça te plaît" laisse l'objet assez passif, il est soit moche, soit joli, soit entre les deux, mais il peut rien faire avec vous et vos lunettes roses ou noires. Mais même dans les rues pousiereux de Santiago, vous pouvez dire que les gens cous traitent bien, car c'est vrai. J'aimerais ien demander les touristes à Prague: "comment vous traite Prague?". La chance que les Tchèques deviennent un peu moins fières de leur beau capital.

Le Chili nous traite bien. Les choses rentrent en ordre petit à petit. Il y a un nouveau parquet flottant dans notre appartement et il y a suffisamment de meuble sur ce parquet pour qu'on puisse vivre bien. On a un table et on a des chaises et on a un canapé. Moi, j'ai mon bureau et notre matelas est assez confortable pour qu'on ne manque pas d'un lit. Et dans le cour de notre maison, il y a Pathfinder qui nous amènera bientôt dans la montagne. Et vous savez quoi? Selon les dernières nouvelles, notre container arrivera vendredi. Les girafes respirent donc déjà la pollution de Santiago. Et les géraniums à la fenêtre fleuriront. Et les herbes que j'ai planté à notre arrivé aromatisent déjà nos plats.

On s'installe aussi dans notre vie. On a des nouveaux amis, on a trouvé des activités sportives, moi, j'ai trouvé un bénévolat et en plus, dans notre quartier, j'ai trouvé plein de petits magasines y compris un boucher qui, comme un boucher français, réponds à la question "Vous pouvez me donner un côte de bœuf?" par la question: "Et tu vas faire quoi avec?!". Car pour un vrai boucher, il est inadmissible qu'on rate une belle morceau de la viande et il faut d'abord interroger client qu'est qu'il veut cuisiner. Du coup, je sais bien que jamais, il faut avouer que je vais faire svickova, un plat mijoté qui se fait de rumsteck, mais toujours, quand je voudrais en faire, je vais dire au boucher que oui, je vais manger ce rumsteck presque cru avec un bon verre de rouge. Puis comme en France, une fois que vous vous mettez d'accord sur la viande, le boucher se mettra à le préparer et vous vous faites plaisir, si vous demandez, d'où cette viande vient-elle.

J'ai trouvé aussi deux gars qui vendent des innombrables espèces de la farine, des fruits secs, des épices, de la quinoa, du riz, de cacao et d'autres délices dont vous ne trouvez jamais au supermarché. Bizarrement, dans les grands surfaces, il y a surtout des produits instantanés, mais très peu de choix dans les produits de base. Ce que vous étonne, quand vous vous dites, où est-ce qu'on peut bien acheter de quinoa, du lait du coco ou de cacao de qualité qu'en Amérique du Sud où ils les produisent? Ah, la maudite globalisation! Mais heureusement, il y a ce petit boutique. Ce soir, un de deux gars a appris un peu de tchèque avec moi: je l'ai appris dire "ahoj!" (salut!) et "kamarád" (ami). En partant, il m'a donc dit: "Y diga a tus kamarad de venir!". Et moi, je reviens: pour contrôler comment est son tchèque, pour respirer un peu de cet odeur des épices et fruits secs, et sûrement pour acheter un truc.

J'ai aussi trouvé un marché aux fruits et légumes. L'avantage du Chili, c'est qu'il n'importent quasiment rien et les tomates ont donc le luxe de mûrir encore sur les plantes. Je me souviens d'un article que j'ai lu dans Reflex, un journal tchèque assez populaire entre les étudiants, où un journaliste s'étonne pourquoi on devrait subventionner notre agriculture alors que les légumes d'Espagne sont moins chères ce que, ce pauvre journaliste, comme beaucoup de tchèque, voit fièrement comme la force de notre économie. Dieu sauve l'Europe de notre présidence. Je recommanderai à ce journaliste, à part de comparer l'aire pollué par les camions qui apportent ces fruits et légumes, aussi leur goût. Mais malheureusement, les Tchèques doivent déjà penser qu'une tomate, c'est rose jaunâtre à l'intérieur. Les Chiliens, ils ne sont pas vraiment au point avec l'écologie, mais ils n'apportent rien, car pour le faire, la marchandise doit traverser les Andes. Et le transport par l'avion est cher. Et donc, nous avons la chance que les légumes sont délicieux. Je pourrait me nourrir que des avocats qu'on appelle ici des "paltas".

Demain, je vais explorer le poissonnier et du coup, on l'a tout. A part d'une boulangerie, mais ça, ça sera dur. Du coup, on s'est acheté un four à pain où je fais du pain frais des farines de mon petit boutique. Et le four sait aussi faire des confitures des fruits de marché. Le bonheur.

La spécialité chilienne, c'est que dans ces petits magasins, vous choisissez d'abord ce que vous voulez, vous discutez un peu avec le vendeur pendant qu'il pèse les produits et à la fin, il vous demande d'aller payer à la caisse...qui n'est jamais là où on vend, mais à part dans une partie cachée du magasin. Vu que les boutiques font environ 20 mètres carrés, avoir une caisse à part, c'est un luxe. A la caisse, il y a parfois une personne responsable, mais parfois il n'y a personne et le vendeur doit y courir pour que vous poussiez payer. Ne pensez donc pas que ce système était mis en place, car ainsi les vendeurs de touchent pas les billets et les monnaies. En plus, ces caisses sont aussi dans les pharmacies où encore dans les magasins avec des cosmétiques. Et ce système ne s'est pas développé non plus car ça rend les choses plus rapides. Bien au contraire: vous devez attendre une queue pour demander ce que vous voulez, une autre pour payer et après traverser le boutique à nouveau chez le vendeur pour récupérer vos paquets.

A part les boutiques, dans notre quartier, il y a beaucoup des marchands qui vendent dans la rue des sandwiches, ou des chips, ou des gâteaux, ou de la glace, ou des boissons fraîches. Malheureusement, ces marchands changent sans arrêt de la place et donc, si par exemple le matin lorsque vous vous rendez au boulot, vous croisez un marchand avec du persil et vous voulez faire de la persillade le soir, achetez le persil toute de suite et dans la journée, utilisez le comme la décoration de votre bureau, car l'après midi, le vendeur n'y sera plus. Pareil, si vous trouvez un matin des fraises délicieuses, vous pouvez être sûrs que le lendemain, vous ne retrouvez pas le même vendeur pour en racheter. C'est juste le gars que nettoie les chaussures qui est toujours sur sa place sur le pont...et même s'il n'est pas là, il y en a une dizaine sur Avenida de Providencia.

Bon, en gros, mon quartier me traite bien. Et j'aime beaucoup le Chili.