mercredi 28 janvier 2009

Plus plus plus

Une partie de l'aide offert par l'Observatoire est une petite brochure "Welcome to Chile" où vous pouvez trouver plein de conseils utiles comme "n'attendez pas que la marchandise arrive à la date prévue" ou "ne perdez pas votre chéquier". Puis, une page entière de la brochure est dédiée pour expliquer à l'étranger pour qu'il se rend compte que l'expression"Je le ferrai tout de suite (al tiro, précise la brochure)" ou "Ne vous inquiétez pas, je le ferai demain" ne veulent pas pas vraiment dire ni tout de suite, ni demain, mais ils expriment juste la réalité que la personne ne sait pas quand est-ce qu'elle fera ce que vous qui demandez. Mais comme il est malpoli de ne pas donner une réponse, la brochure nous conseille d'être indulgents, car ce n'est pas que notre l'interlocuteur ment ou ne fait pas assez d'effort. C'est juste sa culture. Assurez vous qu'il a bien compris qu'est-que vous voulez, dit la brochure, et quand ça sera fait, ça sera fait.

Les Chiliens disent sans cesse qu'ils travaillent beaucoup et je leur crois bien. Enfin, si vous considérez que être au travail et travailler veut dire la même chose. La semaine de travail au Chili est de 40 ou 48 heures et mi-temps n'existe quasiment pas. Chaque famille qui a suffisamment des moyens, ceci dit chaque famille dont le revenu est de plus de 1500 euro par mois, trouve une bonne (une nana) qui s'occupe des enfants et des chiens, qui fait la ménage et qui cuisine pendant que les deux parents travaillent de 8:30 à 18:30. Cette traduction de "travailler plus pour gagner plus" et dans le cas des bonnes "travaillez plus pour qu'un de vos enfants puisse faire des études" entraîne en réalité l'existence d'une belle-mère (bonne) qui vit souvent avec la famille toute la vie des enfants sur lesquelles elle a aucun droit et qu'elle quitte quand la famille considère qu'elle n'a plus besoin d'elle. En ce moment, il y a un film documentaire qui parle de deuil des nanas. Et en regardant les travailleurs fatigués, je ne peux pas que dire que le savoir-vivre, le travailler moins pour vivre mieux, est une chose qu'on voit assez rarement. Les Chiliens aiment les supermarchés où ils échangent l'argent contre des choses. Où contre des chiens. Je vais faire une parenthèse là, car je veux m'excuser aux chiens des riches dont j'ai écrit qu'ils sont aussi libres que les chiens de la rue. Enfin, peut être, une fois qu'ils se font acheter. Avant, ils squattent leur 0,5m2 dans une vitrine au supermarché sous la pancarte "Faites plaisir à votre enfant! Achetez lui un chiot".

Je ne suis pas trop fan des chiens, mais ce compartiment au supermarché m'a fait un peu mal au coeur.

Les supermarchés poussent ici comme des champignons et les Chiliens de la classe moyenne et supérieure les adorent. Car les Chiliens, comme les Tchèques et les gens de l'est tout court, aiment montrer qu'ils ont de l'argent. A Santiago, comme à Prague, vous pouvez donc voir des gros voitures, quatres quatres et même des petits camionnettes à l'américaine qui polluent la ville. Sans parler du fait que chaque voiture chère est équipé, comme c'était le cas dans mon pays après la révolution, d'un alarme qui se déclenche chaque fois que quelqu'un ou quelque chose approche la bagnole payée par son propre sueur et des semaines des pâtes. Et comme c'est le cas dans mon petit pays, les gens sont fatigués et il ne reste plus trop de mon idée des Latinos ouverts et toujours prêtes à danser ou faire la fête que j'ai eu au début. La semaine dernière, j'ai vu le concert de Salif Keita et à mon surprise, le publique chilien est un publique inanimé, figé qui ne danse pas trop. J'ai l'impression que au Chili, comme dans mon pays, dans sa période de post-dictature, les gens doivent reconstruire leur sens de la vie, qu'il a une vide dans la vie des gens qu'il faut remplir, et la remplir par des choses est le choix le plus simple. Et un choix bienvenu et soutenu par des entreprises mondiaux.

Mais assez de pessimisme! Je ne connais que quelques quartiers de Santiago! Et qu'est que vous pouvez dire sur la France si vous connaissez que Paris! Qu'est-ce que vous pouvez dire de l'Europe!

Si les Chiliens passent beaucoup de temps au travail et les Chiliennes beaucoup de temps mal payé, il est toujours la question, qu'est-qu'ils y font. Le Cosmonaute lutte toujours avec l'help desk de l'Observatoire pour avoir une compte email et autre qui marche. Ricardo qui est chargé de le faire, lui a communiqué son sentiment d'injustice face au fait que à l'été, personne ne travaille au Chili, que lui qui a la grande malchance de travailler pour un entreprise européen.

Puis vous avez des maçons, des plombiers et autres, qui sont très probablement un espèce humain à part. Regardez ce photo. Il pourrait être pris n'importe où, n'est-ce pas? Avec la seule différence que les maçons chiliens ont l'avantage que grâce à leur petite taille, ils rentrent très bien dans la brouette où ils peuvent faire leur sieste pendant que le panneau affiche avec fierté "Ici, on travaille pour Vous". Le photo était censé de vous montrer justement ce technique de la sieste dans la brouette, mais je n'ai pas trouvé un bon angle sans que je sois obligée de me mettre dans un des quatres voies de la route et offrir ainsi ma vie. Le maçon dormant est donc caché derière l'arbre, mais vous pouvez voir comment mettre la brouette pour qu'elle puisse servir comme un fauteil.
Une autre cathègorie. c'est les plombiers et companie. Comme notre brochure indique, ne pensez pas que votre marchendise tel qu'un frigo ou une cuisinière arrive à la date prévu. Le plombier censé de la mettre en place non plus, mais pourtant, il arrive parfois avant la marchendise. Une amie de mon amie Mathilde s'est levée l'autre jour en tout vitesse au milieu du déjeuner, pour courrir chez elle, car le plombier lui a appelé. Ce plombier est venu déjà avant deux jours, à la place "dans la matinée" à cinq heures d'après midi, mais la cuisinière, prévu pour la veille, n'était pas là. Elle est arrivée le lendemain matin, le plombier a encore passé dans la matinée à trois heures après-midi, mais malheureusement dans le moment que l'amie de Mathilde était dans la pharmacie (sans doute pour acheter des calmants) à 2 minutes de sa maison. Le plombier a refusé d'attendre en disant qu'il a trop de travail, et il a proposé de venir le lendemain (dans la matinée, bien sûr). Je peux donc bien comprendre que cette amie s'est évadée en courant en laissant sa salade tomber. Car si vous ne voulez pas manger cru toute votre vie, il faut courir quand le plombier arrive.

La perception du temps est pareil chez des femmes de chambre dans notre hôtel. Elle passent par la chambre au moins trois fois par jour, une fois pour faire le lit, une autre fois pour changer des serviettes, après encore pour faire le ménage, et assez souvent une dernière fois pour tout contrôler. Elles arrivent n'importe quand entre 8:30 et 18 heures. Au moins une fois par jours, elles viennent quand vous êtes là en train de se lever, se laver, se promener nu dans l'appartement (le Cosmonaute), en train de prendre le petit déjeuner ou le déjeuner...bref, en train de faisant une chose qui entraîne la question: "Quand voulez-vous que je passe?". Repondez ce que vous voulez. Ce matin, j'ai dit "avant midi". Logiquement, les femmes de ménages sont revenues à 16heures.

Alors à bientôt. Demain avec un peu de la chance je saurai si on déménage dans notre appartement à Bellavista pour pouvoir avoir nos histoires avec des plombiers, des histoires bien à nous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire