Dimanche, après avoir bien dormi, nous sommes partis dans le Cajon de Maipo. Dans la voiture, on y a mis nos skis de randos, nos ARVAs (encore pour rien, le risque d'avalanche était pareil comme à Marseille en plein hiver) et Les Colons de Catane, un jeu dont on est complètement accro. Dimanche après midi, la route vers le Cajon de Maipo était plein de voitures qui rentraient à Santiago. On s'est demandé qu'est qu'il se passe dans le Cajon. Est-il possible que cette petite fête locale dans San José a attiré autant de gens? Mais non, mon cher lecteur, pas la fête! La neige! Quand on a vu le premier bonhomme de neige assis sur le toit d'une voiture, on a trouvé ça drôle. Mais il y avaient d'autres bonshommes de neige sur les toits et même sur les pare-brises, attachés par une écharpe sur les essuie-glaces. On a commencé à plutôt avoir peur que toute la neige déménage à Santiago avec les gens. Mais heureusement, une fois arrivés, on a vu qu'il y a des restes encore. Et sur les restes, il y avaient des générations des chiliens sur des luges et les mères de famille cuisinait sur les tables de camping, devant la voiture tesitos, des petits thés, comme on dit ici, pour chauffer les enfants, les papas et les papis qui s'éclataient sur une petite pente à côté du parking. Cette joie et ces bonshommes de neige, ça fait bien la concurrence à l'idée dont, enfants, on avait, c'est à dire mettre des petits bonshommes de neige dans le petit congélateur de ma mère pour pouvoir en profiter aussi l'été. D'ailleurs, le Cosmonaute m'a dit qu'à Hawaï, où il observe parfois, les gens aiment remplir leur voiture de neige dans la montagne pour descendre vite à la plage et y construire...un bonhomme de neige, bien sûr!
On est arrivés à Refugio et on y était seuls. On s'y attendait un peu. Les Chiliens n'ont que très peu de vacances et en plus, le Refugio est assez cher pour un Chilien moyen.
Mais cette fois, l'ouverture tardive de la réserve n'était pas vraiment un problème. Car j'ai déjà mal dormi la nuit et quand on a commencé à monter avec le but de faire 1600
Heureusement, le soir je commençait à tousser et bon petit besoin de se moucher est devenue une rhume, donc j'étais au bout de souffle rien qu'en montant l'escalier. Et puis, le soir, j'ai encore perdu en Colons de Catane.
Mardi matin est survenu avec un ciel lourd des flocons de neige. Mais on savait que probablement, il ne neigera que le lendemain et que du coup, on peut faire un rando. Le Cosmonaute a prévu un ascension pour des Cacamolles, des maigres 1100 mètres de dénivelé. Le seul problème, c'était que le chemin qu'il fallait emprunter en voiture pour raccourcir l'approche, c'était le chemin vers Baños Colina. Et ce chemin a été fermé à la façon chilienne, c'est à dire, il y a avait un gros rempart de terre à l'entrée qu'aucune voiture, ni Pathfinder, pourraient franchir. Il faudrait donc mettre les skis sur le dos et marcher jusqu'à la neige. Le temps de la m
Et on a laissé tomber. On s'est un peu baladé dans des autres vallées en voiture et on est rentrés à Santiago. Mais pas comme ça. Le Cosmonaute m'a proposé de conduire. Pour que je l'apprenne. Car moi, je suis une catastrophe! Cacamolle des routes! J'ai mon permis depuis quinze ans, mais plus souvent que "de conduire" qui m'a servi "d'identité" quand j'ai oublié mes documents.
Et je me suis donc mis à conduire. D'abord sur un chemin en terre battue, après sur la route et finalement à Santiago. Enfin, la plupart de temps, les quatre roues de la voiture étaient sur la route ou sur le chemin. Parfois, ils étaient dans le faussé, car je n'ai pas trop d'idée où se trouve la voiture par rapport à la route et des que j'ai l'impression que genre le camion en contre sens ne pourra jamais passer sans que je libère aussi ma voie, je me jette dans le faussé. Mais heureusement, on a un Pathfinder et il aime bien. En plus, j'ai du conduire et tousser, me moucher et éternuer en même temps et ça, c'est vraiment dur!
Mais je me suis dit, je ne suis pas un Cacamolle, j'arriverai jusqu'à la porte de notre bâtiment! Mais j'ai oublié que j'ai passé l'auto-école à Rokycany, une ville de 17000 habitants, et que la plupart de mon expérience post-permis c'est déroulé là bas. Et puis que Santiago, il a deux fois plus des nuls dans le nombre des habitants. Sur la route, je me suis toujours trouvé un conducteur aussi lent que moi, genre un gros camion chargé à mort, et je roulais derrière, ayant ainsi une bonne excuse pourquoi je roule aussi doucement. Aussi, ce n'est qu'en tant que conducteur que j'ai vu qu'au Chili, il y a partout des panneaux: "Doucement" ou "La vitesse maximale: 30 km/h". Parfois, la limite, c'est 50 et parfois même les 60 de fou, ce qui m'a forcé d'accélérer, car rouler dans une zone limité bien au dessous de ce limite, c'est plus que mon estime de soi peut supporter. Je me disais que c'était bien dommage qu'il n'y avait de policiers nulle part, car j'imaginais comment je serrait la plus malin de tous quand on m'arrêterait pas, en différence des autres conducteurs. Mais le Cosmonaute, il m'a dit que je devrait être contente, car on m'arrêterait pour le trouble à l'ordre publique.
En plus, on rentrait dans l'heure de pointe. Quand on était presque à Americo Vespucio, le Cosmonaute m'a dit de se mettre dans la voie à droite, ce que j'ai fait, mais il s'est trouvé que c'était la voie du bus qui terminait par un arrêt. Le Cosmonaute m'a dit donc de s'incruster dans la voie à droite, mais il y avait plein de voitures. Ce que j'ai vu dans le rétroviseur, ce qui est déjà pas mal. Par contre, je ne savais pas comment m'y incruster. A Rokycany, on ne s'incrustait pas, on roulait en boucle autour de la gare et on attendait quand le train de la fille du prof arriverait pour l'amener à la maison. Mais quand même, j'ai essayé deux fois à m'incruster, mais le Cosmonaute m'a dit que pour s'incruster, déjà, il faut pas regarder dans le rétroviseur, mais dans le fenêtre, il ne faut surtout pas ralentir, mais au contraire accélérer et se faux-filer dans la première petite trou entre les voitures. Mais on était déjà arrêtés sur l'arrêt de bus et j'ai donc du laisser la place au volant au Marseillais.
Je suis sûre que même Stolcova, elle sait s'incruster aujourd'hui. Donc je vais m'y mettre. Puis je pourrai conduire dans la salle de sport où je vais m'entraîner. Je ne serrai pas Cacamolle!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire