Comme je vous ai déjà dit, il pleuvait beaucoup à Santiago ce dernier temps, et ça voulait dire qu'il neige dans la montagne. On a suivi de près le météo pour savoir quand est-ce que le temps s'améliorera. Jeudi! D'habitude, je fais mon bénévolat jeudi, mais cette semaine, le groupe était prévu pour mercredi. D'ailleurs, pour la première fois, je me suis retrouvée seule avec ce groupe toute seule, sans Andrés ou Isis. J'ai pas trop dormi la veille en pensant comment je vais faire si le monsieur du sud, qui parle bouche fermée, viendra. Mais finalement, ça s'est bien passé. Et le jour de ski a été bien mérité.
Mercredi soir, Karen, Antoine et Loula sont venus manger. Loula a décidé de se joindre à nous pour la journée de ski et le Cosmonaute l'a proposé de venir la chercher chez elle. Elle n'habite que quelques centaines mètres de chez nous et en tout cas, on a dit qu'on passerait prendre Vincent dans la maison Chez trois Pedro qui se trouve sur le chemin chez Loula. Personnellement, je me suis dit que le Cosmonaute, c'est la gentillesse réincarné vu qu'il a envie d'aller chercher les amis dans le trafic du matin à la place de les demander venir chez nous. Ce n'était que une fois qu'on était bloqués dans les bouchons monstrueux que je me suis rendue compte, que ce n'est pas la gentillesse du Cosmonaute, mais le fait que pendant tout ces séjours au Télescope, il a complètement oublié que les bouchons existent. Mais petit à petit, on est arrivés chez Vincent et puis on est allés chercher Loula. Il fallait sortir de sa rue et prendre Avenida Salvador au sud. Sur le croisement, on a vu les flèches digitales en face qui annonçaient que l'avenue va dans les deux sens. A côté de ces flèches, il y avait deux panneaux qui disaient que l'avenue va uniquement au nord le matin et uniquement au sud le soir. Croyant plutôt en digital que en analogue, nous avons tourné vers le sud et on s'est retrouvé face aux six voies de voitures qui fonçaient dans notre sens. Heureusement, le Cosmonaute est rapide et il a vite tourné vers le nord et on est donc toujours vivants. Après vingt minutes de la route de chez Vincent vers Loula, c'est à dire sur un trajet qui à pied prend quinze minutes de la marche de mamie, on a trouvé la rue de Loula, mais par contre, on ne pouvait pas la prendre, car elle roulait dans l'autre sens. Faire un tour de bloque voulait dire passer au moins dix minutes dans le trafic. On a arrêté Pathfinder sur un trottoir et j'ai appelé à Loula pour qu'elle vient. Elle a du marcher trois bloques. Presque aussi loin que chez Vincent.
A quatre, nous sommes donc partis à Valle Nevado. Mais attention! Déjà à la sortie de Santiago, la route était bloquée par les voitures, car les policiers ont contrôlé si tout le monde a des chaînes dans la coffre de sa voiture. Après avoir passé une heure dans le bouchon, ça commençait à rouler un peu, mais sur la route avec les 40 chicanes vers Farellones, ça bouchait à nouveau. C'était un peu dû au trafic, mais aussi au fait que dans les moments les plus imprévisible, les conducteurs chiliens ont reçu l'idée lumineuse: "Ah, vu que je suis arrêté en tout cas, je pourrais mettre des chaînes!" Peu importe que la route était sèche. Au bords, il y avait des gars en uniformes qui proposaient l'aide avec les chaînes ce qui a juste enchaîné la panique. Parfois, un des conducteurs a peté un plomb et il a décidé de faire un demi tour pour rentrer à Santiago, se fichant complètement du fait que le matin, il est interdit de descendre, car la route est très étroite. Les panneaux affichant les heures de descente étaient aussi respectés que les panneaux "Señor Motorista, mets toi de côté quand tu mets tes chaînes pour ne pas bloquer la circulation". Eviter les voitures descendantes dans les chicanes a encore ralenti le trafic, bien sur, mais les Chiliens sont pas trop zen, donc ils ne croient pas que juste en patientant, on peut améliorer la situation. Après deux heures et demi, on est finalement arrivés à Farellones. Loula a loué un snowboard et Vince des chaussures, une masque et aussi des gants. Vous pouvez tout louer, mais après un coup d'œil sur les combinaisons de ski lavés peut être quelques années auparavant, Vince a opté pour le pantalon déchiré du Cosmonaute. Et il a acheté des chaussettes. C'est l'unique chose dont vous ne pouvez pas louer.
Et c'était parti pour Valle Nevado, ce qui prends, normalement, 15 minutes de Farellones. Mais les conducteurs qui ont décidé de rentrer, les conducteurs qui mettait des chaînes et une ambulance (vide) en contre sens se sont occupés de ce que le sport se mériterait. On y a passé une heure. Et puis, après quatre heures et demi de la route à la place d'une heure habituelle, on y était. Sur la piste!
Comme on a skié que trois heures, le Cosmonaute a décidé de revenir le vendredi. La météo annonçait du mauvais temps et elle ne s'est pas plantée. Mais l'enthousiasme du Cosmonaute l'a fait dire, quand on s'est gelés dans le vent sur la télésiège, que lui, il a pensé que ça serait bien pire, car il n'y a pas de brouillard. ça s'appelle optimisme, ça.
Puis dimanche, on a eu de nouveau envie de sortir de la ville. Le temps était bien, mais aller faire du ski de rando pour un jour de Santiago, c'est un peu compliqué. On a donc décidé d'aller voir la Reserva La Campa
Et c'est tout pour le moment. Le temps de se remettre au travail...
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