lundi 20 juillet 2009

Le retour

Je suis beaucoup en retard sur mon blog français. Je viens de passer six semaines en Europe et j'arrivais à peine d'écrire en tchèque. Et comme le blog, c'est surtout le plaisir, je ne me suis pas forcée de faire les traductions, j'ai profité de mes amis et de ma famille. Mais nous voilà de retour à Santiago après quatre semaines passées en France et les deux dernières en Tchèquie. En Tchèquie, mon frère s'est marié ainsi que une très bonne copine à moi. Sinon, il y avait la mère du Cosmonaute avec son copain qui sont venus nous voir et aussi voir Prague et on a donc pu éliminer les kilos gagnés en France en courant dans les rues de Prague. Bien sur, vu les quantités de bière qu'on a englouti, le résultat étaient encore des kilos de plus, mais en plus, on a pu voir plein de bar et moi, j'ai du avoir un peu honte de temps en temps. Eh oui, même vingt ans après la révolution, les serveurs et les vendeurs sont très désagréables et en général, les gens n'ont pas beaucoup de savoir vivre. Et moi, qui a pensé que ce n'est qu'au Chili où les serveurs ne savent pas que l'apéritif se boit avant le plat et que les plats devraient en préférence venir en même temps et, dans le cas idéal, une fois qu'on a de quoi boire avec. En Tchèquie, j'ai fait de mon mieux de ne pas trop fâcher les serveurs avec des commandes compliqués, mais pourtant, je me suis fait engueuler quelques fois. Puis le top, c'était quand même le bar U Hrncire à Kutna Hora où on a reçu un steak tartare qui, apparemment, consistait dans les restes de la viande cuite et hachée. Je sais que chez nous, si vous ne touchez pas au plat, vous avez le droit de le rendre, ce que j'ai fait, pour la première fois dans ma vie, mais le serveur m'a crié dessous que la viande a cette couleur là, car elle est melangé avec du ketchup. Ah la la, mi Chile lindo, pays où vous ne recevez pas toujours ce que vous voulez, mais où on ne vous engueule pas.

De la Tchèquie, nous nous sommes rendus à Marseille. On y a passé le 14 juillet. Comme on était tous les deux assez épuisés par les six semaines de voyage, on a décidé de passer la soirée dans la petite maison de Myriam, la mère du Cosmonaute. Le but c'était rester tranquille, faire calmement nos valises, boire un coup de champagne et partir le 15 le matin à l'aéroport de Lyon tous frais, beaux, reposés, comme des voyageurs des pubs. L'avion devrait décoller à 17 heures et nous sommes partis à 11:30, histoire d'avoir assez de temps de rendre la voiture de location et manger. Mais petit à petit, on a du abandonner l'idée d'un repas tranquille, car l'autoroute du soleil était pleine de voitures anglaises, allemandes, hollandaises conduites par des conducteurs du couleur d'écrevisses. Après une heure de route, on a appris qu'il y a un accident derrière Valence et qu'on devra attendre au moins quarante minutes dans le bouchon. On s'est dit que du coup, on risque d'être à l'aéroport à 15 heures et que ça le fera. Puis, une demie heure plus tard, ils ont annoncé dans le radio RadioTraffic (eh oui, on était quand même un peu stressés vu qu'on a mis ce radio qui est absolument inécoutable) qu'il y a un caravane accidenté vers Montélimar. Les Hollandais maudits! Et c'était la panique. Bien avant Valence on était plantés dans un bouchon. On a décidé donc de sortir de l'autoroute, mais on n'avait aucune carte, on avait qu'une GPS. D'ailleurs, je déteste quand on dit que les femmes savent pas s'orienter dans une carte. Moi, je sais faire. Par contre, je suis totalement nulle avec GPS et chercher, comment aller à Lyon sans prendre l'autoroute ni des nationales prises par des gens qui veulent contourner les bouchons, je ne sais pas faire du tout. Le Cosmonaute s'est donc mis à râler qu'il doit conduire et que moi, je suis une incapable avec le GPS et qu'en plus, on n'a pas la carte et moi, j'ai pensé que c'est bien lui le Français du couple et qu'il pourrait connaître mieux son pays. Mais il n'y avait rien à faire. On était sur la nationale, il faisait 35 dégrées, on a eu un champs d'un côté, un autre de l'autre, un camion et 150km devant et derrière des voitures, des voitures et des voitures. Il était qu'une heure, mais on savait que si on avance comme ça, les 3 heures et demie qui nous restaient avant la clôture du guichet ne sont pas suffisantes. Même le GPS disait que sur la nationale, sans des embouteillages, on mettra 3 heures pour arriver. On a commencé à penser à aller directement à Paris. Mais on savait que si l'autoroute est bloquée devant Valence, elle le sera aussi plus loin. Vers deux heures on est doucement arrivés à la périphérique de Valence. Et là, mon Cosmonaute a eu une idée: d'aller à Grenoble. Notre ville salvateur! Notre mère alpine! Et juste grâce aux ingénieurs qui ont eu la bonne idée de construire l'aéroport de St. Exupéry à l'est, on était à l'aéroport une heure entière avant le décollage. Ouf!

Une fois à Paris, on a tout fait pour rassembler aux voyageurs tranquilles, on s'est donc promené dans les Duty Free et on a joué des jeux sur Playstation. L'avion était prévu pour onze heures et demie et on nous faisait croire qu'il décollera à l'heure. Mais une demie heure avant l'embarquement, ils ont annoncé que l'appareil a un petit problème et qu'ils doivent refaire quelques examens. Avec une heure de retard on a finalement embarqué, mais juste pour avoir une jolie vue sur les tests en cours. On nous a dit qu'ils étaient obligé de remplacer un truc en avion et de la fenêtre, on a vu comment les pilots essaient bouger tous les parties des ailes. Je me suis dit qu'on aurait peut être dû rester dans cette embouteillage, que c'était peut être un signe. Je me disait que ça ne me gênerait pas du tout de descendre pour qu'il puissent faire un petit vol d'essai sans des passagers. Mais ils étaient apparement sur d'eux et encore une heure plus tard, on a donc pu décoller.

Et vous voilà à Santiago. Finalement, les techniciens de Roissy ne se sont pas trompés. Une fois sur terre, notre seul souci, c'était si on peut amener chez nous mes deux boîtes de henné et le fromage de raclette. Car les Chiliens, c'est des obsédés de la peur de contamination. Il est donc interdit d'importer les grains, des épices, des fruits, des légumes, de la viande, du fromage, des aliments, du bois et tout ce qui est d'origine végétale ou animal. Bref, presque tout. Ils vous le disent clairement sur le petit formulaire que vous êtes obligés de remplir dans l'avion. Nous, on sait qu'il y a des scanners à l'aéroport et on se rappelle encore bien de San Pedro de Atacama et ses douaniers, gants sur les mains, en train de sortir les chaussettes sales et des T-shirts pleins de transpiration de tout les sac de tout le monde de tout les buses pour trouver finalement au fond d'un sac deux pommes argentines qui, si jamais la petite Blanche Neige chilienne croquerait dedans, causeraient sa morte subite. Du coup, ils ont bien raison, le méchant passeur mérite bien une amande de 150 dollars! Pour prouver nos sympathies pour les contes de fée, on a donc mis que oui, on amène des produits interdits et qu'on montrera notre fromage et notre henné pour avoir l'avis des douaniers si celles-ci sont-ils dangereux. Mon cher lecteur, si tu as envie d'amener ton bout de saucisson au Chili, procède ainsi: Tu mets bien dans ton formulaire que oui, tu as un truc interdit dans ton sac. Quand la gentille mademoiselle qui veille à côté du porte-bagage tu repose la question, tu dis oui, j'ai un truc interdit. Elle te demandera si tu l'as bien mis dans ton formulaire. Tu dis oui. Elle dira, souriante, que c'est bien et elle t'invitera à procéder vers le scanner comme tout le monde. Il y a une embouteillage énorme au scanner, car un avion entier vient d'arriver. Les gens n'arrivent pas à récupérer leurs bagages sorties du scanner assez rapidement et les valises se stockent pour tomber du porte-bagage en tout les sens. Les douaniers crient qu'il faut leur donner le formulaire déclarant les objets interdits, mais ils n'ont pas de temps d'y jeter un coup d'œil. Les gens qui sont censés de regarder le scanner se protégent contre les bagages qui les risquent envahir. Pas de temps de regarder l'écran. Tu es dehors et ton seul regret, c'est que tu as laissé ton petit camembert en France. Et si jamais on découvrait le contenu illicite, tu es bien. Tu l'as déclaré. Ils ne peuvent pas te coller une amande, au pire, ils te confisqueront ce que tu amènes.

Pendant notre séjour en Europe, Santiago est devenu bien plus vert. A part sa verdure, notre ville nous a accueilli par une journée magnifique avec du soleil et 20 dégrées. Derrières nos fenêtres, tout les arbres ont perdus leurs feuilles et grâce à ça, on a une vue formidable sur les sommets blancs de la cordillère. Mes géraniums se sont mis à fleurir et mes piments ont un couleur rouge ardent. Pour casser un peu cette image idéal, il y a juste la grippe porcine. Les Chiliens ne disent plus "gripe porcina", mais juste "la porcina", "la porcine". Et de la phrase de la voisine de Mathilde "ne vous approchez pas trop, j'ai deux petits porcelets à la maison", vous comprenez bien que cette grippe, ce n'est pas vraiment une catastrophe. Si vous pensez que vous l'avez, il ne faut surtout pas aller chez le médecin. Car si jamais vous ne l'avez pas, vous risquez d'en choper dans la salle d'attente. Personne ne compte plus des cas. Car tout le monde sait que comme les deux petits porcelets de la voisine, ses deux enfants, on en guéri...comme d'une grippe.

Ce weekend, on est allées skier à La Parva et on est monté sur le Manquehue, une petite colline à Santiago qui as quelques mètres de plus que Snezka, le sommet le plus haut de la Tchèquie. Après avoir passé six semaines en Europe, on était un peu au bout de souffle, mais ils faut s'entraîner, les skis de rando nous attendent...

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