Mais au Chili, c'est vraiment dû à l'indépendance qui s'approche. Dans les jours suivants, dans les magasins, des panneaux qui vous font penser à commander des empanadas apparaissent. Puis vous entendez de temps en temps que les gens parlent des cadeaux pour les enfants et vous comprenez qu'il faut aussi faire un cadeau à votre femme de ménage, des concierges, des jardiniers et d'autres personnes qui s'occupent de bâtiment où vous vivez. Et une fois que vos collègues commencent à se plaindre qu'ils vont encore grossir, vous êtes surs que ces fêtes là, ça doit être aussi important que Noël. Au Chili, dans le pays où les magasins ne ferment pas que tard dans la nuit, où les restos ne ferment jamais, des petits pancartes vous disent: le 17 septembre, on ferme à onze heures du matin. A seize heures. Et selon la loi, au plus tard à dix-sept heures, mais à cette heure-ci, Santiago s'est déjà vidé et à la place de la pollution, il se couvre par un odeur de barbecue, asado, comme on dit ici. Pour moi, ça a voulu dire que j'ai encore travaillé jeudi matin, mais mon groupe des familles avec un malade Alzheimer, avec lesquelles je travaille jeudi après midi était déplacé pour mercredi. Jeudi après midi, je rentrais à la maison pour se reposer un peu avant la fête par des rues froides et désertiques de Santiago et le seul bruit que j'ai pu entendre, c'était le clapotement des drapeaux chiliens dans le vent.
Le vrai jour d'indépendance, c'était vendredi le dix-huit. On est allés faire un asado chez le chef du Cosmonaute. Le chef est français et grâce à ça, l'asado n'était pas tout à fait chilien: déjà, à la place des empanadas, on a mangé une pâté à l'aubergine, la viande a été bien saignante et pas trop cuit à la chilienne, et surtout, pas de drapeau sur la façade de la maison. Ce qui est même contre la loi. Si vous êtes étranger, vous avez le droit de mettre aussi votre drapeau, mais plus bas que le drapeau chilien.
A Lo Barnechea. Je vous ai parlé beaucoup de ce quartier du luxe, mais je ne vous ai pas dit qu'il y a un part de Lo Barnechea, el pueblo, une colline où, bien coupés de tout ce luxe, vivent les gens plutôt pauvres, des gens qui ont vécu là bas encore avant que les riches ont décidé de construire des résidences dans les collines autour de Santiago. Même si el pueblo de Lo Barnechea semble être plus riche que les quartiers sud de Santiago, je suis sure qu'aucun Chilien parano y mettrait des pieds. Et comme les villageois, c'était des agriculteurs à la base, une arène fait partie du village. Et pendant les quatre jours de festivités, les rodéos y ont eu lieu.
Sans avoir un problème pour se garer, vu que la plupart des gens sont venus en transport en commun ou à pied, on est montés à pieds vers l'arène passant par un chemin poussiereux bordé par des kiosques. Les kiosques vendaient des mêmes sucettes, barbe à papa, pommes en caramel, des cacahuètes en sucre et des rouleaux avec du manjar, mais on avait un sentiment que cette fête est plus populaire et traditionnel que celui de Providencia. Déjà, pas d'entrée payée. Mais avant de continuer, je vais quand même vous avertir d'une chose. Le manjar. Car un visiteur inexpérimenté pourrait facilement le confondre avec de la nutela. Mais le manjar, la même chose comme la dulce de leche argentine, c'est du lait qui est cuit jusqu'à ce qu'il devient caramélisé, c'est à dire jusqu'à ce qu'il devient marron et caoutchouteux et met en extase des Chiliens. Je me suis fait avoir qu'une fois à Valparaiso où j'ai acheté des churros en pensant qu'ils sont farcis avec de la nutela. Puis, dès que le vendeur des churros m'ont quitté de regard, j'ai offert cette délicatesse aux chiens de la rue.
Mais continuons la montée vers l'arène. Sur des planches en bois, d
Une fois que la nuit est tombée sur Lo Barnechea, le dernier tout du rodéo s'est approché. Les cinq derniers couples des huasos se sont disputés la victoire. J'étais un peu déçu que juste avant, le couple formé par un père et son fils a était éliminé, car le fils, il n'avait même pas l'âge pour pouvoir conduire, mais, en galope sur son cheval, il a maitrisé le toro d'une façon dont jamais je maitriserait des pots de yaourt avec mon Pathfinder.
Une fois le rodéo terminé, Señorita Francisca, une fille indienne habillée dans une robe verte traditionnelle, dont l'élégance est tout à fait comparable aux robes traditionnelles de la Bolivie, a donné des médailles aux vainqueurs. Puis c'était le temps pour un peu plus de la musique traditionnelle ce qui a donné faim au Cosmonaute. On est allées donc gouter des empanadas et de choripan, des brochettes. Les empanadas étaient bonnes et le choripan excellent. Mais quand même, je me demande comment les Chiliens arrivent à se gaver par empanadas, des sucettes, des motte con huesillos (à vous de deviner qu'est-ce que c'est :-) ), de manjar et d'autres choses pareils. Il faut vraiment être patriote pour faire ça.
Dimanche, on a decidé qu'on a assez vu de patriotism
Et aujourd'hui, le printemps commence! Par la pluie, bien sur. D'ailleurs, c'est aussi la Journée internationale de la maladie d'Alzheimer. Du coup, avec l'assoc où je travaille, on a monté une petite stand devant la Moneda. On distribuait des flayers, donnait des petits ballons aux enfants et les mémés dans la direction d'association ont même invité un gars avec une orgue de Barbarie qui, en jouant en boucle un chanson, a découragé tout le public qui voulait s'approcher pour nous parler. Et ainsi, en écoutant ce chanson démentiel, on a sensibilisé les gens aux risques de la maladie.
Et pour que ça soit mois joyeux, le Cosmonaute part au Télescope ce vendredi.
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